Plus de trois mois après la demande du ministre malien des affaires étrangères d'un « retrait sans délai » de la mission de paix des Nations unies au Mali, ce départ se poursuit. la mission onusienne a déjà quitté trois camps sur les douze qu'elle occupaient, celui d'Ogossagou dans la région centre, et ceux de Ber et Goundam dans la région de Tombouctou. Selon une source onusienne, les opérations de retrait de la Minusma continuent.
La base de Ménaka dans le nord-est du Mali doit être fermée très prochainement, il s'agit de la quatrième base dont se retire la Minusma. Le prochain objectif fixé par la mission est de quitter celles du Grand Nord : doivent suivre la fermeture de la base de Kidal et celle des camps de Mopti et Ansongo.
Au 31 décembre 2023, il n'y aura donc plus de personnel civil et militaire de la Minusma au Mali. « Le calendrier sera respecté » a assuré une source onusienne : la résolution adoptée par le conseil de sécurité de l'ONU a en effet fixé cette date pour le désengagement totale de la Minusma.
Passé ce délai en revanche, restera encore à évacuer le matériel des bases de Gao, Bamako et probablement Tombouctou. Cette étape commencera au 1er janvier avec l'ouverture de la phase de « liquidation », selon les termes.
Après dix ans d'opération, les défis logistiques sont immenses, précise notre source onusnienne. Rien que pour la partie militaire, la mission doit évacuer 5 000 conteneurs de matériel à rapatrier dans les pays qui ont déployé des troupes.
En dehors des équipements militaires, une partie des ressources de la mission pourra être transférée à d'autres missions onusienne de maintien de la paix.