Dakar — Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a assuré de l'engagement de l'Etat à mettre en oeuvre les conclusions des Assises nationales des médias, ouvertes officiellement jeudi à Dakar.
"L'Etat prendra toutes les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre les conclusions des Assises des médias. Il y va de l'avenir de la profession et de notre pays, car la presse est le meilleur baromètre de notre démocratie", a-t-il notamment déclaré.
Le ministre en charge de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique intervenait à la cérémonie officielle de lancement des Assises des médias, une initiative de la Coordination des associations de presse (CAP).
L'objectif de ces assises devant durer trois mois est de définir une vision à moyen et long terme pour le secteur de l'information et de la communication, de faire des médias un outil stratégique pour renforcer la démocratie, la liberté d'expression et les valeurs fondamentales de paix, d'unité et de solidarité nationales, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.
Elles visent également à positionner le secteur médiatique comme un moteur économique à valeur ajoutée, capable de générer des emplois durables, ont-ils ajouté.
"La consolidation de la liberté de la presse ne donne pas droit à la dérive. Il appartient à chaque journaliste, à chaque responsable des médias de faire preuve de responsabilité dans le traitement de l'information », a souligné M. Thiam.
Il a insisté sur la nécessité d'appliquer les sanctions en cas de dérives pour un bon exercice de cette liberté d'informer.
"Il vous appartient d'abord à vous les journalistes notamment le tribunal des pairs, de faire ce travail, certes dur, mais nécessaire pour avoir dans quelques années des journalistes à l'abris de toutes tentations politiques ou économiques", a-t-il dit en s'adressant aux participants.
Il a ainsi demandé aux journalistes de se faire violence en acceptant d'extirper de la profession toutes les personnes qui n'y ont pas leur place.
"Aujourd'hui, précise-t-il, les avocats, les experts-comptables, les notaires s'organisent ».
"Les journalistes, à l'image des avocats, experts-comptables et notaires, doivent s'organiser pour asseoir un métier qui fait rêver", a encore déclaré Moussa Bocar Thiam.