Le président français, Emmanuel Macron, considère que les opérations militaires françaises menées au Sahel « ont été des succès », car elles ont « empêché la création d'un califat à quelques milliers de kilomètres de nos frontières ».
Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Le Point, Emmanuel Macron estime que « la France a eu raison de s'engager au côté d'États africains pour lutter contre le terrorisme ». En 2013 puis en 2014, la France a lancé deux opérations militaires, Serval, puis Barkhane : sans elles, « il n'y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu'il y aurait encore le Niger », a-t-il expliqué. Ajoutant : « Ces interventions françaises, à la demande des États africains, ont été des succès. Elles ont empêché la création de califats à quelques milliers de kilomètres de nos frontières ».
C'est l'« honneur » et la « responsabilité » de la France d'avoir procédé ainsi, a poursuivi Emmanuel Macron, mais « quand il y a un coup d'État et que la priorité des nouveaux régimes n'est pas de lutter contre le terrorisme, la France n'a pas vocation à rester engagée », ce qui est « dramatique pour les États concernés ». D'après l'ancien ambassadeur français Gérard Araud, l'opération Serval a été considérée comme un succès sur place, ayant permis de faire reculer les djihadistes. L'opération Barkhane, en revanche, « a accru la menace djihadiste » dans la mesure où les groupes islamistes se sont alliés à d'autres groupes terroristes, unis « par la haine du soldat occidental ».
Le président français a aussi défendu sa politique dans la région, qui consiste à sortir d'une « logique sécuritaire » au profit d'une logique « partenariale », dans laquelle « la France défend ses intérêts, et appuie l'Afrique à réussir ». 1 500 soldats français sont toujours déployés au Niger pour la lutte contre le djihadisme, la France ne reconnaissant pas la dénonciation des accords militaires par les généraux putschistes. Il appelle de nouveau à restaurer l'ordre constitutionnel et à la libération de son homologue nigérien Mohamed Bazoum, déplorant que le coup d'État des militaires soit « un coup contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte anti-terrorisme ».