Burkina Faso: Stockage des réserves alimentaires - Les acteurs s'approprient la stratégie nationale

La Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) a organisé, jeudi 24 août 2023, à Ouagadougou, un atelier de présentation de la stratégie nationale de stockage au profit d'acteurs institutionnels, privés et de partenaires.

Le Burkina Faso dispose d'un référentiel enca-drant l'ensemble des opérations concourant à un meilleur stockage des réserves alimentaires nationales. Pour permettre à l'ensemble des parties prenantes de cette stratégie nationale de stockage, d'être au même niveau d'information, la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) a tenu une rencontre, jeudi 24 août 2023, à Ouagadougou, avec elles. La réunion a permis entre autres de présenter cette nouvelle stratégie de stockage aux cadres du département en charge de l'agriculture, aux partenaires techniques et financiers et surtout aux gouverneurs des régions et de recueillir leurs attentes sur sa mise en oeuvre. Selon le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, cette stratégie revêt une importance capitale pour le département en ce sens qu'elle va permettre de rationaliser l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour la constitution des différents stocks de sécurité alimentaire.

« Pour avoir été directeur général de la SONAGESS, j'ai pu observer des dysfonctionnements en lien avec la stratégie de stockage », a soutenu M. Sombié. Il a aussi relevé que le référentiel depuis son élaboration en 2020 présente certainement des évolutions au regard des facteurs comme la pandémie de la COVID-19, la crise russo-ukrainienne, la situation sécuritaire et les mutations continues du climat et de l'écosystème. A cet effet, le ministre a invité les participants à des discussions franches en vue d'obtenir un document pouvant conditionner l'ensemble des investissements qui vont être réalisés en aval à travers la réhabilitation de magasins ou la construction de nouvelles espaces de stockage. Il a tenu à préciser qu'au cours de l'élaboration de cette stratégie une approche participative a été privilégiée permettant l'implication des acteurs issus des divers départements ministériels, du secteur privé, de la société civile, des communautés de base et des partenaires au développement.

Des réformes à entreprendre

Pour réduire l'insécurité alimentaire, le ministre Sombié, a assuré que le département en charge de l'agriculture a entrepris des réformes qui vont être soumises à l'appréciation et adoption du gouvernement en vue de leur mise en oeuvre. « Il s'agit d'aller vers des actions plus concrètes et pragmatiques pour permettre d'optimiser l'ensemble du potentiel qui existe sur notre territoire, tendre vers l'autosuffisance alimentaire », a signifié le patron en charge de l'agriculture. Cependant, il a souligné que cela va demander l'implication du peuple burkinabè à travers son engagement à privilégier les produits locaux pour permettre aux producteurs d'exprimer la plénitude de leurs potentiels. Ismaël Sombié, a rappelé que les prévisions concernant la campagne agricole en cours sont de plus de 5,5 millions de tonnes de céréales en dépit de la réduction des surfaces emblavées, due principalement au déficit sécuritaire dans les zones de production.

C'est pour cela, a-t-il fait savoir, la dynamique enclenchée par les plus hautes autorités, « produire et nourrir » suffisamment la population se veut être un signe fort d'engagement des acteurs à tous les niveaux. Pour atteindre cet objectif, au regard des effets du changement climatique sur la répartition spatio-temporelle des précipitations et l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des extrêmes agro-sylvo-pastorale et halieutique, ces dernières années, il a souhaité le renforcement des mécanismes internes durables à même de stabiliser les besoins alimentaires de base des populations vulnérables. « Nous sommes en train de vouloir démarrer la mise en oeuvre d'un plan dénommé offensive agro-pastoral et halieutique 2023-2025 et cela va demander plus d'implication des structures au niveau local », a-t-il annoncé. Le chef du département en charge de l'agriculture a traduit sa reconnaissance aux différentes structures techniques au niveau régional pour leur implication dans les activités de son département à travers notamment la distribution des intrants.

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