Tunisie: Pour une Tunisie meilleure

25 Août 2023

QUATRE informations, à première vue, sans lien les unes avec les autres. L'annonce du Centre national pédagogique selon laquelle plus de 90% des manuels scolaires sont disponibles dans les librairies.

L'appel du ministère de la Femme, à l'adresse des professionnels, pour le strict respect des procédures mentionnées par le nouveau cahier des charges pour ouvrir une structure dédiée à la petite enfance. Les saisies quasi quotidiennes des produits alimentaires effectuées par les équipes de contrôle économique à travers l'ensemble du territoire. Et, pas plus tard qu'hier, les services de la direction régionale des Domaines de l'Etat annoncent la restitution d'un terrain domanial agricole de 9 ha situé à Ben Guerdane (Médenine).

Il y en a pourtant un. Un lien fort et transversal qui relie l'actualité de ces derniers jours. L'Etat est en train de reprendre ses droits. Inutile de remuer le couteau dans la plaie. Mais nous avons tous eu le loisir de constater les répercussions d'un Etat fragile et bafoué sur la souveraineté nationale, sur le fonctionnement des institutions et sur le respect des lois par les citoyens. Progressivement, est en train de se cristalliser le principe de bonne gouvernance. Dans le sens où l'autorité politique parvient à exercer son pouvoir sur la fonction publique. La chaîne de commandement est identifiée et semble fonctionner.

Mais il manque encore bien des aspects. Nous en avons identifié trois piliers sans lesquels rien n'est possible. La neutralité technique. Autrement dit, le technicien, l'expert, un directeur central, voire un ministre ne doivent pas nécessairement adhérer aux mêmes idées politiques que les gouvernants. Le deuxième aspect, bien que martelé à souhait, n'est pas encore tout à fait appliqué dans les règles : l'égalité de tous devant la loi. Et, enfin, les garanties des droits et libertés.

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Imaginons un scénario. Un spéculateur pur jus qui aurait des relations ou des liens familiaux avec une autorité : gouverneur, commissaire, maire... ou encore avec un des membres de l'équipe de contrôle qui officiait ce jour-là dans les environs. Sera-t-il opportunément alerté de la descente imminente des contrôleurs ? La réponse était oui et elle l'est encore. C'est une question de mentalité et de culture qui ont la peau dure.

Or, l'Etat et la loi ne peuvent être respectés, s'il le faut craints, si les faveurs accordées aux uns et aux autres contre le règlement et contre le droit persistent encore. Nous sommes tous égaux devant la loi. Et la justice est la base de la vie en société. Enfin, pour qu'un Etat de droit existe, les droits fondamentaux et les libertés publiques doivent être garantis et respectés, cette fois-ci, par les autorités et le pouvoir politique.

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