Afrique subsaharienne - Le FMI prévoit une reprise à deux vitesses

Les perspectives de croissance pour l'Afrique subsaharienne esquissent un regain économique conjugué à une réduction de l'inflation. Madagascar affiche une bonne performance.

De 3,6 % en 2023, la croissance économique de l'Afrique subsaharienne devrait passer à 4,2 % en 2024. Pour Madagascar, elle est tablée à 4,9 % par les autorités malgaches, contre 4,8 % par le FMI, si la moitié des pays de la région Afrique subsaharienne ne dépasseront pas 4,6 %. Pour cause, « la reprise de l'économie mondiale », indique le FMI. Notre économie, ouverte, y trouve son compte.

En 2024, le Fonds prévoit que près de 80 % des nations connaîtront une reprise de leur croissance, portée par une augmentation de la consommation privée et des investissements. D'ailleurs, il souligne que les pays dépendants des ressources naturelles autres que le pétrole devraient connaître une forte reprise économique. En effet, celle-ci est fortement liée à des évolutions mondiales, qui dépendent essentiellement de trois facteurs. Primo, au fur et à mesure que les chaînes d'approvisionnement se remettront à fonctionner normalement, la croissance sera tirée par les exportations, davantage renforcée par une détente des prix à l'importation.

Secundo, le FMI prévoit une décrue continue de l'inflation mondiale en 2024. Par conséquent, on peut s'attendre à ce que les banques centrales ralentissent le durcissement de leur politique monétaire au cours du second semestre 2023. Grâce à cette inflexion de l'orientation de la politique monétaire, les pressions qui s'exercent sur les taux de change et les « spreads » de la région devraient s'atténuer. Tertio, le FMI anticipe une chute des cours du pétrole brut à raison d'environ 6 % en 2024 par rapport à cette année, au fur et à mesure que s'amoindriront les pressions du côté de la demande.

Inflation en baisse

Du fait que les économies de la région Afrique subsaharienne, importateurs nets de carburant, constituent environ les deux tiers de son PIB, la diminution des prix devrait engendrer un effet positif sur la croissance de cette zone. Les prix des produits de base hors combustibles, pour leur part, devraient rester globalement inchangés, selon le FMI. La baisse attendue de l'inflation au niveau mondial devrait également se faire sentir dans la région où le taux médian devrait diminuer à 5 % d'ici fin 2024 en glissement annuel, un niveau, certes toujours supérieur à celui qui prévalait avant la pandémie, mais moitié moindre qu'à la fin de l'année 2022. Pour Madagascar, le prix à la consommation devrait passer de 9,5 % à 8,8 %.

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