Sénégal: Les quotidiens mettent en relief les assises des médias et la désignation du candidat de BBY pour la prochaine présidentielle

Dakar — Les assises nationales de la presse et les candidatures à la candidature de Benno Bokk Yaakaar (BBY) pour l'élection présidentielle du 25 février 2024 sont les sujets les plus commentés par les quotidiens parvenus vendredi à l'APS.

"Les jeunes reporters listent les maux qui gangrènent la profession" de journaliste, lit-on dans Sud Quotidien.

"Les assises nationales des médias ont été lancés [...] Après l'installation des six commissions, les acteurs de la presse sénégalaise vont travailler pendant trois mois pour trouver des solutions, les meilleurs pour le secteur", note WalfQuotidien.

L'Observateur affirme que "le but est très clair". Il s'agit de "faire en sorte d'avoir une presse plus professionnelle" et de "trouver des solutions aux difficultés économiques que rencontrent les médias", explique-t-il.

"Nous vivons dans une précarité totale", a déclaré une représentante de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) en s'adressant, selon L'As, aux patrons des entreprises de presse.

"La presse ose l'exorcisme"

Prenant part à cette rencontre, Mactar Silla, ancien directeur général de la RTS, estime, selon Tribune, que "les médias doivent être le catalyseur de l'émergence" à laquelle aspirent l'économie sénégalaise.

"Qu'on s'arrête, qu'on se regarde dans les yeux et qu'on pointe du doigt les manquements et obsolescences de notre [profession], afin d'imaginer des solutions pérennes", note L'info en citant le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal, Ahmadou Bamba Kassé.

"La presse ose l'exorcisme", titre Le Soleil, ajoutant qu"'enfin, les assises vont pouvoir se tenir".

"La presse sera correcte lorsque les jeunes reporters seront mieux [traités]", a déclaré la représentante de la CJRS.

Macky Sall, que les leaders des partis membres de BBY ont laissé le soin de désigner le candidat de ladite coalition, doit faire "un choix à hauts risques", selon Kritik'.

"Si Macky Sall tire le mauvais choix pour maintenir les chances de son [camp] de rempiler au pouvoir, ce sera la catastrophe pour ses lieutenants", avertit-il.

Source A évoque les "restrictions" figurant dans le nouveau code électoral en vertu duquel "les candidats à la candidature de Benno [n'étant pas été] choisis par Macky Sall ne peuvent pas présenter des candidatures indépendantes".

"En modifiant en douce l'article 57 du code électoral, pouvoir et opposition ont voulu empêcher toute rébellion interne à l'approche d'une élection", explique Source A.

"Par conséquent, ajoute le journal, tout responsable politique ayant choisi de quitter [sa formation politique] pour être candidat à la présidentielle devra [...] louer un parti."

WalfQuotidien évoque la "lenteur intrigante" de la désignation du candidat de BBY.

"Macky Sall lorgne le patrimoine [d'Ousmane] Sonko"

"Le Premier ministre, Amadou Bâ, semble être le candidat le mieux indiqué de Benno pour la présidentielle de 2024 [...] Mais avec l'interférence d'autres postulants et la longue attente, la position du président Macky Sall laisse une once d'espoir à ses rivaux", commente-t-il.

Sud Quotidien affirme que "l'explosion du nombre de candidatures aux antagonismes affichés au sein du parti au pouvoir, l'Alliance pour la République, et la détermination de certains membres des partis alliés à prendre leur destin en main [...] menacent l'ambition de [Macky Sall] de voir sa coalition unie".

"Le candidat de Benno Bokk Yaakaar doit [...] être un fédérateur", rapporte Le Soleil en citant la députée Adji Mergane Kanouté.

Elle ajoute que le leader que se choisira BBY "ne doit être pas être dans un carcan, ni être clanique". BBY peut bien trouver une "candidat consensuelle", soutient Mme Kanouté.

Les quotidiens évoquent aussi les nouvelles poursuites judiciaires visant Ousmane Sonko, à qui l'agent judiciaire de l'État va réclamer des "réparations" pour les conséquences des manifestations survenues au cours des derniers mois.

L'annonce faite par les avocats de l'agent judiciaire de l'État font croire à Tribune que "Macky Sall lorgne le patrimoine [d'Ousmane] Sonko".

"Les choses se compliquent davantage pour l'opposant Ousmane Sonko. L'État du Sénégal s'est constitué partie civile dans son dossier et a mis en place un pool d'avocats pour réclamer des dommages et intérêts au maire de Ziguinchor", lit-on dans L'As.

"Il est à rappeler qu'au cours des diverses manifestations, affirme L'Observateur en citant les avocats défendant les intérêts de l'État, des biens publics ont été la cible des casseurs."

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