Sénégal: L'État se constitue partie civile face à l'opposant Ousmane Sonko et l'avocat français Juan Branco

Au Sénégal, les avocats de l'État, qui s'est constitué partie civile dans les procédures pénales ouvertes contre Ousmane Sonko et contre son avocat français Juan Branco, ont tenu un point presse ce 24 août 2023 à Dakar.

Au Sénégal, l'État s'est constitué partie civile dans les procédures pénales ouvertes contre l'opposant politique Ousmane Sonko et contre son avocat français Juan Branco, qui avait été arrêté au Sénégal puis expulsé vers la France.

Ils sont - entre autres - poursuivis pour acte de nature à compromettre la sécurité publique, créer des troubles graves, complot contre l'autorité de l'État et diffusion de fausses nouvelles.

« L'État ne ménagera aucun effort »

Au cours des manifestations qui ont suivi la condamnation d'Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme en juin dernier, des biens publics et privés ont été endommagés. L'État a donc décidé de se constituer partie civile dans les procédures judiciaires ouvertes contre Ousmane Sonko et son avocat Juan Branco, annonce Ndeye Anta Mbaye, qui fait partie des avocats de l'État du Sénégal.

« Un pool d'avocats, chargé de défendre les intérêts de l'État du Sénégal, a été mis sur pied pour se constituer dans ces procédures concernant les dégradations, les pertes, les préjudices infligés à l'État du Sénégal dans ce contexte, explique-t-il. L'État se réserve le droit d'évaluer l'étendue du préjudice souffert, et ne ménagera aucun effort pour rendre effective la réparation du préjudice subi ».

Les avocats ont aussi pointé du doigt la pétition des 142 personnalités qui ont demandé au président Macky Sall la libération d'Ousmane Sonko, explique maître Adama Fall : « Dans un État de droit, il y a un principe sacro-saint qui est la séparation des pouvoirs, et dès l'instant qu'un juge de l'ordre judiciaire est saisi, il n'appartient à aucune autorité suprême, qu'il soit président de la République, ministre de la Justice ou procureur de la République, d'interférer dans le fonctionnement de la justice. »

Alors qu'il a commencé une grève de la faim le 30 juillet dernier, Ousmane Sonko était mercredi toujours à l'hôpital et son état s'était aggravé, selon son avocat Ciré Clédor Ly.

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