La peur semble changer de camp au sommet de la ville-province de Kinshasa avec l'entrée en lice de la Cour des comptes. Après avoir défrayé la chronique dans une saga judiciaire avec le président de l'Assemblée provinciale de la ville de Kinshasa, c'est désormais la Cour des comptes qui demande aux députés provinciaux de sanctionner le chef de l'exécutif de Kinshasa.
Dans une correspondance signée lundi 21 août dernier, la Cour des comptes demande à l'Assemblée provinciale de Kinshasa de faire appliquer des sanctions prévues par la constitution, à l'égard du gouvernement provincial, dirigé par Gentiny Ngobila ou de son équipe.
Le gouvernement provincial de Kinshasa est reproché "de faute de gestion", suite au retard constaté de dépôt du projet d'édit portant reddition des comptes de la ville de Kinshasa exercice 2022.
« Le défaut de dépôt du projet d'edit portant reddition des comptes étant constitutif de faute de gestion au regard de l'article 214 de la loi relative aux finances publiques, il revient donc à l'APK, en application des articles 32 de la loi organique n'18/024 du 13 novembre 2018 portant composition, organisation et fonctionnement de la Cour des comptes et 213 alinéa 2 de la loi relative aux finances publiques, de faire application des sanctions prévues par la constitution, à l'égard du gouvernement provincial ou de ses membres responsables du retard ainsi constaté », lit-on dans ce document.
La Cour des comptes de République Démocratique du Congo demande à l'Assemblée provinciale de Kinshasa de sanctionner le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila, pour non-transmission de documents budgétaires.
La Cour des comptes souligne qu'il revient désormais à l'Assemblée provinciale d'appliquer les sanctions prévues par la Constitution à l'encontre du gouvernement ou de ses membres responsables de ce retard. Ces sanctions peuvent aller d'un simple rappel à l'ordre jusqu'à une censure ou même une motion de défiance.