Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a pris des sanctions, jeudi 24 aout, contre six personnes pour avoir « contribué à la plus récente escalade du conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ».
Nombreuses personnalités sanctionneés sont de nationalité rwandaise :
Apollinaire Hakizimana (Hakizimana), de nationalité rwandaise, est le commissaire à la défense des FDLR.
Le général de brigade Sebastian Uwimbabazi (Uwimbabazi), de nationalité rwandaise, est un leader des FDLR chargé du renseignement.
Ruvugayimikore Protogene (Protogene), un ressortissant rwandais, dirige le groupe Maccabe, affilié aux FDLR, anciennement connu sous le nom de Commando de recherche et d'action en profondeur (CRAP)..
Bernard Byamungu (Byamungu), de nationalité congolaise, est le commandant adjoint des opérations et du renseignement du M23.
Le colonel Salomon Tokolonga (Tokolonga), de nationalité congolaise, commande le 3411e régiment des FARDC
Le général de brigade Andrew Nyamvumba (Nyamvumba), de nationalité rwandaise, est le chef des opérations de la 3e division des FRD. "Début 2022, la 3e division est entrée sur le territoire de la RDC et, en collaboration avec les combattants du M23, a attaqué les positions et les camps des FARDC, faisant des victimes en leur sein".
Leurs intérêts sont bloqués
Selon le communiqué du département du Trésor américain, « tous les biens et intérêts dans les biens des personnes désignées décrites ci-dessus qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de ressortissants américains sont bloqués et doivent être signalés à l'OFAC. En outre, toutes les entités qui appartiennent, directement ou indirectement, individuellement ou globalement, à au moins 50 pour cent à une ou plusieurs personnes bloquées, sont également bloquées ».
Le but ultime des sanctions n'est pas de punir, précise le document, mais de provoquer un changement positif de comportement.
Par ailleurs, « les États-Unis sont déterminés à promouvoir une résolution pacifique à l'escalade conflit dans l'est de la République démocratique du Congo », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du Terrorisme et du Renseignement financier, Brian E. Nelson. « Le département du Trésor n 'hésitera pas à demander des comptes aux personnes qui commettent des abus des droits humains et exacerbe une situation humanitaire qui est déjà dramatique », a averti la même source.
L'escalade actuelle du conflit a commencé en novembre 2021 lorsque le M23 (Mouvement du23 mars), soutenu par le Rwanda, a occupé des parties de la province du Nord-Kivu en RDC. Cette occupation a suscité une réponse de l'armée congolaise (FARDC) et de plusieurs groupes armés non étatiques, selon le communiqué, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui font l'objet de sanctions.