Au Niger, avec la fin du mois, les versements des salaires des fonctionnaires sont censés avoir commencé depuis le vendredi 25 août. Sauf qu'un mois jour pour jour après le coup d'État, le pays fait toujours face à d'importantes sanctions économiques et leurs effets se font ressentir. Alors, au sein de la fonction publique, ils sont nombreux à s'inquiéter de ne pas recevoir leurs salaires. De leur côté, les autorités veulent rassurer sur les préparatifs des versements.
Pour régler les salaires, l'État nigérien fait généralement appel aux banques, qui font des avances remboursées plus tard, d'après une source proche des milieux bancaires. Selon cette source, il est question de 30 milliards de francs CFA en moyenne par mois pour rétribuer ces agents.
« Finalisé »
« L'état des salaires a été finalisé et déposé dans les banques pour paiement à partir de vendredi ou lundi », selon plusieurs sources contactées par RFI. Toutes précisent néanmoins qu'elles ne savent « toujours pas » si les fonctionnaires vont pouvoir toucher leurs salaires ce mois-ci.
Or, assurer ces paiements est « crucial pour les putschistes », souligne un analyste - qui a souhaité rester anonyme -, d'abord pour s'assurer du soutien de la population car « les fonctionnaires et particulièrement les militaires sont l'une des clés de la stabilité du système ». Ensuite, « leur mécontentement peut facilement faire basculer l'équilibre actuel », poursuit l'analyste.
Piliers
Mais les fonctionnaires sont aussi l'un des piliers de l'économie du pays. Or, « sans salaire, la consommation globale chute et les activités commerciales se grippent », explique l'une de nos sources qui prédit que « tout le système pourrait être déséquilibré ».