Au Burkina Faso, nouvelle tentative d'enlèvement de l'ex-député Issouf Nikiema. Selon l'Union pour le progrès et le changement, le parti de Zéphirin Diabré, des individus armés ont fait irruption au domicile de l'ex-député à Ouagadougou dans la nuit du jeudi à vendredi, essayant de l'enlever. Issouf Nikiema avait été interpellé il y a environ un mois par des individus encagoulés puis libéré quelques jours plus tard suite à des manifestations des jeunes de Komsilga, sa localité d'origine.

C'est autour de 4h, le vendredi 25 août, que des individus armés de mitrailleuses Kalachnikov et encagoulés se présentent au domicile de l'ex-député. « Suite à une mobilisation des voisins alertés par le vigile, les visiteurs remontent dans leur véhicule et disparaissent dans la pénombre », explique Issouf Nikiema. Modeste Sia, le coordonnateur des organisations de la société civile de Komsilga, se dit inquiet de la situation, car ignorant l'identité des visiteurs.

Ne pas « souiller » la transition

« Que les autorités ouvrent biens les yeux afin que des individus mal intentionnés ne viennent souiller leur transition » soutient-il. L'Union pour le progrès et le changement (UPC), le parti de l'ex-député, accuse les services étatiques d'être derrière cette nouvelle tentative, au vu du mode opératoire et des explications. Le parti dit ignorer exactement ce qui reproché à Issouf Nikiema.

Condamnation

Tout en condamnant cette nouvelle tentative d'enlèvement, l'UPC interpelle donc les autorités burkinabè afin qu'elles « usent de leurs pouvoirs pour mettre fin à ces méthodes dignes des États voyous ». L'ex-député se dit disposé à répondre à toute convocation officielle par les services de sécurité. « Si j'ai commis des actes hors-loi, appelez-moi pour que je réponde au lieu de me déranger avec des tentatives d'enlèvements », dit-il.