Niger: L'ex-Président Issoufou Mahamadou serait-t-il de connivence avec les putschistes ?

Des commentaires sur les réseaux sociaux faisant état d'une connivence entre l'ex-Président nigérien, Issoufou Mahamadou, se font de plus en plus visibles.

Pourtant, Issoufou Mahamadou avait appelé le 30 juillet 2023 - soit quatre jours après le putsch - à la réinstallation de son successeur dans son fauteuil.

Sur son compte Twitter, l'ex-Chef d'Etat nigérien a posté : " Depuis le 26 juillet dernier, notre pays est entré dans une phase difficile de son histoire. Face à la situation grave qui le secoue, je me suis employé, par diverses voies, à trouver une sortie de crise négociée permettant notamment de libérer le Président Mohamed Bazoum et de le restaurer dans ses fonctions.

Tant qu'il ya un espoir d'y parvenir je poursuivrai sur cette voie. Je saisis la présente occasion pour appeler au calme. Je demande à tous de s'abstenir de toute violence.

Je demande à tous de tout mettre en oeuvre pour protéger les personnes et les biens non seulement s'agissant des Nigériens mais aussi des ressortissants étrangers vivant sur notre territoire. N'oublions pas les valeurs de Paix, de Fraternité et d'hospitalité qui ont toujours caractérisé notre société. Puisons-y pour éviter le Chaos à notre pays".

Réaction timide et ambiguë ?

Ces rumeurs sur une supposée implication d'Issoufou Mahamadou avaient surgi dès les premières heures du pustch.

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Dès le 28 juillet 2023. Sabha Fezza (@AfroArabe) a indiqué - sans apporter de preuves - sur sa page Twitter : " Les putschistes et leur parrain ont envisagé d'assassiner le Président Bazoum par un sniper à l'inauguration officielle d'une route bitumée.

Ce jour-là, des ministres et des hauts responsables de l'État, proches de Mahamadou Issoufou s'étaient absentés de la cérémonie ".

Selon le journaliste nigérien, Seidik Abba interviewé sur Tv5Monde le 20 août 2023 explique qu'en plus du fait qu'il ait tardé à s'exprimer sur le putsch, la non-condamnation du coup de force - se limitant juste à demander la libération de son successeur - laisse a penser qu'il n'est pas contre la junte.

Surtout qu'il n'a pas réagi à la mise en cause du bilan économique et social - qui en réalité est le sien - comme indiqué par Seidik Abba.

Ne nombreux internautes soupçonnent l'ancien Président de vouloir protéger des intérêts pétroleurs menacés par une réforme envisagée par le Chef de l'Etat nigérien, Mohamed Bazoum.

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