La situation s'apaise pour une durée illimitée. La manifestation reprendra si les revendications demeurent insatisfaites.
Le calme revient au campus. Les étudiants de l'université d'Antananarivo ont cessé leur manifestation, malgré le fait que la majorité de leurs revendications n'avaient pas été satisfaites. La libération des manifestants arrêtés a motivé cette décision. « Les manifestants arrêtés par les forces de l'ordre ont été libérés. Nous allons suivre de près les retours positifs vis-à-vis de nos demandes, mais les manifestations reprendront si l'université morte initiée par nos enseignants persiste », rapportent les présidents des étudiants dans leur note sortie, hier, dans la matinée. Jusqu'ici, une seule de leurs revendications a eu une réponse positive.
Ces étudiants exigent encore des forces de l'ordre la restitution du baffle saisi en expliquant qu'ils ont besoin de ce matériel pour leurs études et les événements qu'ils organisent au campus. La manifestation estudiantine risque de s'aggraver. Ils demandent le retour à la normale des cours. L'enseignement a été suspendu depuis plus d'un mois. « Ces étudiants sont en manque de moyens. Veuillez résoudre les problèmes de nos enseignants pour nous montrer que vous vous souciez de notre cause », demandent les étudiants. La note des associations des étudiants indique que leurs revendications pourraient se poursuivre si les cours restent suspendus.
Réunion du SECES
La réunion du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (SECES) section Antananarivo décidera de l'éventuelle poursuite de la manifestation. Malgré les discussions en cours avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le SECES n'a pas encore reçu de réponses satisfaisantes.
À noter que leurs revendications concernent les heures supplémentaires, les indemnités des vacataires des années universitaires de 2018 jusqu'à maintenant et les indemnités de recherches et d'investigations depuis l'année 2018 des enseignants-chercheurs retraités. « Nous demandons aussi le paiement à temps du budget de fonctionnement. Nous allons organiser une autre réunion ce lundi. Cette assemblée décidera de la suite de notre demande. Par ailleurs, nous maintenons encore l'université morte ainsi que la grève au sein de l'université et les centres nationaux de recherche (CNRS) d'Antananarivo », rapporte le professeur Sammy Grégoire, le président du SECES section Antananarivo, hier. Cette situation n'incite pas les étudiants à mettre fin à leur manifestation. Le SECES et les étudiants pourraient unir leurs forces dans le même objectif, celui de la satisfaction de leurs revendications respectives.