Au cours de l'audience du vendredi 25 août, l'officier du ministère public a requis contre le député national Mwangachuchu cinq ans de servitude pénale principale pour détention illégale d'armes et munitions de guerre, 20 ans de servitude pénale principale pour trahison, la perpétuité pour participation à un mouvement insurrectionnel.
En application de l'article 7 du code pénal militaire, le ministère public a fait le cumul des peines et sollicité des juges de la Haute Cour militaire la peine la plus forte, soit la perpétuité.
Lors de l'audience de comparution de mardi dernier, le ministère public avait requalifié l'infraction d'espionnage en trahison contre Édouard Mwangachuchu. Ce qui prouve à suffisance, selon le conseil du député, que l'auditeur militaire veut à tout prix incriminer son client qui ne cesse de clamer son innocence.
Me Thomas Gamakolo pense que le ministère public a été incapable de démontrer l'infraction d'espionnage et pouvait simplement demander l'acquittement du prévenu :
"C'est très grave ce que le ministère public a fait, il avait déjà défini le cadre de la plaidoirie sur l'espionnage, en principe, on n'allait même pas le permettre. On l'a permis parce qu'on veut culpabiliser mon client".
Mwangachuchu et son co-prévenu, Robert Mushamalirwa, sont accusés d'intelligence avec la rébellion du M23.
Après plus de trente audiences avec plusieurs dépositions des renseigants officiers de la police, le procès du député tend donc vers la fin.