Candidat malheureux à la dernière élection de 2018 alors qu'il était président sortant, le fondateur du parti HVM a été choisi samedi 26 août à l'issue du congrès national du parti pour le représenter lors de l'élection présidentielle du 9 novembre. Il est le deuxième ancien chef de l'État se lancer dans la course à la présidentielle, après Marc Ravalomanana.
Pancartes « Hery Filoha » ou « Hery président » et drapeaux bleus dans les mains, les partisans du HVM ont accueilli cette déclaration dans une ambiance survoltée au siège du parti. Pauvreté, éducation malmenée, économie en berne, chute du prix de la vanille : en tournée dans différentes régions de l'île depuis son retour au pays en février, Hery Rajaonarimampianina s'est montré très critique du bilan de son successeur. Comme lors de sa précédente campagne, l'ancien chef de l'État a mis en avant son plan Fisandratana, soit l'émergence de Madagascar d'ici à 2030.
« Le pays a vraiment besoin d'une nouvelle vision, d'un nouveau souffle aujourd'hui et je pense que je pourrai l'apporter. J'ai toujours dit que je suis porteur d'espoir et d'espérance pour le pays. Je suis dans la course. Je n'ai qu'un seul but, c'est de réussir. Mais ma réussite n'est rien par rapport à la réussite du peuple et du pays. »
Si ses partisans voient son expérience de cinq ans à la tête du pays comme un atout, Hery Rajaonarimampianina devra s'évertuer à faire oublier son score peu flatteur de la précédente présidentielle. L'ancien locataire du palais d'Iavoloha n'avait obtenu qu'un peu plus de 8% des suffrages. La concurrence ne lui fait pas peur, a-t-il déclaré, mais il faut s'ouvrir aux autres et mettre en place une plateforme de soutien à sa candidature pour réussir.