Plus de 200 femmes « cantonniers » de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) ont réclamé, vendredi 25 aout, leur prime de prestation de plusieurs mois.
Elles l'ont fait dans un échange avec la gouverneure intérimaire, à Mbuji-Mayi.
Certaines de ces femmes déclarent n'avoir touché qu'une seule fois la prime de 150 USD, lors du séjour à Mbuji-Mayi du chef de l'Etat en décembre dernier.
Chaque matin, de lundi à samedi, plusieurs femmes de 3eme âge, balayent les grandes artères de Mbuji-Mayi.
Ces femmes sont très visibles sur le boulevard Mzee Laurent-Désiré Kabila, l'avenue Inga, avenue Lumumba et sur bien d'autres artères de Mbuji-Mayi.
« Cela fait 3 ans que nous balayons. Nous ne recevons rien. Nous attendons voir ce qu'ils donneront. Lorsque le président était venu ici, ils nous ont donné 150 USD. Moi j'avais touché à cette prime », a déclaré l'une d'elles.
En réaction, le maire de Mbuji-Mayi affirme avoir trouvé cette situation au moment où il a accédé à la tête de cette ville.
Il ajoute être en contact avec les responsables des associations qui emploient ces femmes pour qu'une solution soit trouvée.
Cette autorité urbaine demande à ces femmes de patienter :
« Lors de mon avènement au pouvoir, j'ai trouvé ces mamans en train de travailler dans les rues de Mbuji-Mayi. Feuilletant les documents, je trouvais que je suis devant des associations sans but lucratif. Quelqu'un qui travaille dans une association sans but lucratif n'a pas besoin d'être rémunéré. Etant donné que la majorité sont des vieilles dames, elles sont au service de la ville. Ce sont nos mamans. Je suis en possession de toutes les listes reprenant les noms de toutes ces mamans, au moment opportun nous chercherons de solution ».