Au Sénégal, une épidémie de chikungunya a été signalée, courant août, avec 112 cas confirmés, dans les trois départements de la région de Kédougou, au sud du pays.
Cette maladie virale se transmet par une piqûre de moustique porteur. Elle est donc favorisée par les pluies qui laissent des eaux stagnantes. La maladie est assez rare au Sénégal mais les autorités sanitaires se veulent rassurantes: aucun cas grave n'est enregistré pour le moment.
Joint par RFI, le Dr Mamadou Ndiaye, directeur de la prévention au ministère de la Santé, explique comment repérer le chikungunya et comment l'éviter.
« « Quel que soit l'endroit du territoire national, les agents de santé ont été formés pour reconnaître certains signes qui font penser à ces pathologies : dès qu'un patient a une fièvre élevée d'apparition brutale, des courbatures... ce sont des signes qui ne sont pas très spécifiques - dans le paludisme aussi, on peut aussi trouver des courbatures - donc, ce sont des signes non spécifiques. Ce qui prédomine ici, c'est que ça fait mal au niveau des articulations et parfois les articulations sont tuméfiées. Donc, cela peut faire penser à un chikungunya et à d'autres pathologies. Ils sont alors obligés de faire des prélèvements pour transmettre au laboratoire et c'est une fois que ce sera confirmé que l'on pourra dire que c'est cette pathologie ou non. »
« Rarement mortelle »
« Elle est rarement mortelle. En général, les cas mortels surviennent chez les sujets très jeune ou les sujets âgés, ou des sujets porteurs d'autres pathologies. Mais en général, si le traitement est bien conduit, en deux semaines l'individu retrouve sa santé. Individuellement, il faut se protéger contre les piqûres en portant des vêtements couvrants, mettre des moustiquaires aux fenêtres et aux portes. Nous conseillons surtout à chaque individu de dormir sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide ».