L'ONG Alerte congolaise pour l'environnement et les droits de l'homme, (ACEDH) a salué, samedi 26 août, les sanctions infligées par le département d'Etat américain à certains fonctionnaires congolais en raison de leur présumé implication dans les actes de corruption et du trafic illicite des espèces sauvages.
L'ACEDH considère qu'il s'agit d'un acte d'espoir qui ouvre une bonne voie internationale et nationale en faveur d'une justice pour la biodiversité, le climat, les aires protégés et la lutte contre la corruption.
« Nous ne pouvons que saluer cette mesure qui vise à mettre un accent politique et diplomatique contre tous les trafiquants mais aussi contre toutes les personnes corrompues quel que soit sa situation », a fait savoir Le secrétaire exécutif de l'ACEDH, Me Olivier Ndoole.
Cette organisation sollicite que la justice soit rendue avec à la clef des enquêtes approfondies pour mettre au clair cette affaire.
Le secrétaire exécutif de l'ACEDH, Me Olivier Ndoole indique que sa structure est disposée à accompagner la justice dans ce cadre :
« Nous, comme ACEDH et d'autres organisations de la société civile nous encourageons, dans notre déclaration, le département d'état d'élargir cette situation à d'autres situations notamment sur toutes ces personnalités mais aussi d'autres personnalités de la sous-région qui sont complices directement ou indirectement ou qui sont impliqués dans les trafics illicites mais aussi l'exploitation et occupation anarchique des aires protégées, au préjudice de l'avenir climatique et de la biodiversité congolaise. Il faut vraiment aller très loin... »
Le 16 août dernier, le département d'État américain a placé Cosma Wilungula, l'ancien directeur général de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et deux de ses collaborateurs sur sa liste de sanctions pour des actes de corruption.
Ces fonctionnaires sont accusés d'avoir abusé de leurs positions de responsables de la protection des espèces sauvages pour favoriser le trafic vers la Chine de chimpanzés, de gorilles, d'okapis et d'autres espèces sauvages protégées en RDC.