Congo-Kinshasa: Tshisekedi et son parti prêts pour affronter les échéances électorales

L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a, sans surprise, confirmé ce samedi, lors d'un congrès extraordinaire à Kinshasa, la candidature de Félix Tshisekedi pour l'élection présidentielle de 2023. Depuis plusieurs années, l'actuel président de la République affiche clairement son intention de briguer un second mandat.

Face aux militants et cadres du parti, il n'y avait pas de suspense. Le choix de Félix Tshisekedi comme candidat avait déjà été déterminé plus tôt cette année. Augustin Kabuya, secrétaire général de l'UDPS, a confirmé la décision prise par le parti.

« Nous sommes venus entériner les résolutions de la ville de Kisantu, qui avait désigné Félix Tshisekedi comme candidat à la présidence de la République. C'est pourquoi il n'y a pas d'urnes ici pour un vote ou une compétition interne. »

Le congrès a aussi renforcé la position dominante de Félix Tshisekedi au sein du parti. « Le mandat de Monsieur Félix Antoine Tshisekedi en tant que président de l'UDPS Tshisekedi est renouvelé pour cinq ans. L'article deux précise que Monsieur Félix Antoine Tshisekedi, en tant que président de l'UDPS, est désormais reconnu comme haute autorité morale », a précisé Clément Baruti, est le rapporteur de la commission chargée d'organiser le congrès

%

Il reste désormais à séduire les électeurs dans un pays où plusieurs régions sont marquées par des violences. En décembre, Félix Tshisekedi, sera opposé à plusieurs candidats, comme Moïse Katumbi et Martin Fayulu.

Miser sur les législatives pour se renforcer au Parlement

Il veut donc mettre toutes les chances de son côté. Sur le plan institutionnel, il peut déjà compter sur le soutien de plusieurs dirigeants politiques : les présidents des deux chambres du Parlement, le Premier ministre. Sans oublier Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe.

Ces deux derniers ont mis de côté, pour l'instant, leurs ambitions présidentielles pour rejoindre le gouvernement en tant que vice-Premiers ministres. Tous deux, ainsi que la majorité des ministres, font partie de l'Union sacrée pour la nation, la plateforme électorale dirigée par le président en exercice.

Toutefois, Félix Tshisekedi ne se repose pas uniquement sur ces alliances. L'UDPS, son parti, a retrouvé la sérénité après les luttes internes pour le pouvoir auxquelles se livraient certains de ses cadres.

À quelques mois des élections, les ambitions restent fortes, le parti est en ordre de bataille. Rien que pour les législatives nationales, l'UDPS présente 495 candidats pour 500 sièges disponibles. Et pour les législatives provinciales, le parti propose des candidats dans toutes les circonscriptions. Avec des frais de caution pris en charge par l'UDPS.

L'objectif : fournir à Félix Tshisekedi, s'il est reconduit à la tête de la RDC, une majorité parlementaire confortable.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.