Dans l'après-midi d'hier, les « pèlerins de la Communion » ont, au terme d'une visite dans certains endroits symboles du Christianisme dans l'État hébreu, traversé la ville de Jérusalem en Israël, pour se rendre en Palestine, son voisin immédiat aux fins d'aller à la rencontre du Messie dans la ville de Bethléem, lieu de naissance du fils unique de Dieu.
Jérusalem est une ville sainte ou une terre sacrée. Bethléem ou encore la « Maison du pain ou de la chair », située à 9 km au Sud de Jérusalem et à environ 800m d'altitude, l'est également. Car, c'est la ville natale du roi David et de Joseph, l'époux de la Vierge Marie. Bethléem, c'est là où tout a commencé dans la mesure où Christ, le Messie y avait ouvert ses yeux pour la première fois. Hier, les « pèlerins de la Communion » ont eu à visiter à Bethléem, beaucoup de lieux de piété de Dieu, notamment, l'église de la Nativité rasée puis reconstruite au moins, deux fois. Beaucoup d'entre eux, ont laissé entrevoir leur émotion à leur arrivée au lieu de naissance de Jésus-Christ. En dessous de la grande bâtisse qui fait face à l'église franciscaine Sainte Catherine, est aménagée une grotte sur laquelle trône une « étoile en argent qui qui indique l'emplacement traditionnel de la naissance de Jésus-Christ », confie notre guide Georges. Ce site abrite également, la mangeoire où le Christ avait été couché quand il est venu dans ce monde pour délivrer son peuple du péché. Pour atteindre le lieu où est né Jésus de Nazareth, il faut effectuer une descente et remonter à travers le même circuit ou sortir par la porte qui s'ouvre sur l'autel de l'église orthodoxe.
À sa sortie de cet endroit, ce pèlerin sénégalais, Septieme Akibodé a eu du mal à cacher son émotion. Paroissien de la Cathédrale Notre-Dame des victoires de Dakar, il exprime toute sa joie d'avoir effectué à nouveau, le déplacement à Bethléem, la ville qui a vu naître le sauveur du monde. « C'est une grande émotion que je ressens en ce moment. Vous ne pouvez pas imaginer. Ici, on se présente à la Vierge Marie pour nous excuser parce qu'elle a accepté de nous donner son fils unique. Nous demandons également pardon à Jésus-Christ pour ce que nous lui avons coûté en tant pécheurs. C'est tout le sens que représente Bethléem. Donc, on ne doit pas cesser de rendre grâce au Seigneur », soutient celui qui est à son deuxième pèlerinage d'affilée. Avant de visiter l'église de la Nativité, « les pèlerins de la Communion » ont fait un tour à Grotte du lait où l'on voit pour la première fois, le sein de la Bienheureuse Vierge Marie qui est en train d'allaiter son fils Jésus-Christ. Dès les premières heures de la matinée, les pèlerins ont débuté leur long et périlleux périple dans la cité de En Karem, en Jérusalem, où ils ont visité l'église de Baptiste où est né Jean-Baptiste qui a eu à baptiser Jésus, le descendant du roi David.
L'église de la Visitation, la maison de Marie
Venue de Nazareth, la Vierge Marie a fait trois de jours de marche avant d'arriver dans la montagne de Judée sur laquelle est érigée l'église de la Visitation. C'était pour rendre visite à Élisabeth. Accueillie par sa cousine, elle ne savait pas qu'elle attendait un enfant. C'est donc, Élisabeth qui le lui apprend. Cette scène s'est déroulée un 25 mars. Voilà pourquoi l'église catholique célèbre la Visitation à cette date. Selon notre guide Georges, c'est dans cette église bâtie sur une montagne et en face du Mont du Judée où Marie avait été cachée jusqu'à la mort du roi Hérode qui, à l'époque, s'en prenait aux enfants. Cette église de la Visitation a également été visitée par les « pèlerins de la Communion ».
La première messe des pèlerins en Terre sainte au jour de Noël
Dans l'après-midi, de ce vendredi, une messe a été présidée à l'église Sainte Cathérine de Bethléem par le Père évêque du diocèse de Tambacounda, Monseigneur Paul Abel Mamba. Cette messe célébrée dans l'église franciscaine coïncide avec la fête de Noël en Terre sainte. On y célèbre le jour où Marie, par la gloire de Dieu le Père, enfanta et donna naissance au Messie. C'est dans ce haut lieu de culte jouxtant l'église de la Nativité où les intentions de prières de tous les « pèlerins de la Communion » ont été portées. Cette messe est la première sur les 21 que les fidèles catholiques vont vivre durant tout leur séjour. Tous, concentrés pour suivre cette célébration eucharistique malgré la fatigue due au long voyage de la veille, ils espèrent que leurs voeux les plus chers seront exaucés par le Dieu vivant. Dans son homélie, l'abbé Georges Diouf, rappelle aux « pèlerins de la Communion » que, dans les écritures, il est clairement indiqué que, Bethléem est une ville pleine d'histoires.
Car, ajoute-t-il, c'est dans cette cité de l'État de la Palestine où est né le roi David. « 'Chers pèlerins nous commençons cette démarche de foi dans la joie. Parce que, nous vivons la lumière du Dieu vivant », soutient-il, recommandant à celles et ceux qui effectuent le pèlerinage aux lieux saints de la chrétienté, « de vivre éternellement dans l'humilité pour mieux correspondre à l'esprit d'adoration ».Pour sa part, Monseigneur Paul Abel Mamba précise que, « le Christ en naissant aujourd'hui (hier) apporte la lumière du Salut ». À l'exemple de Jean-Baptiste, l'évêque de Tambacounda, par ailleurs, président du Cinpec, invite tous les « pèlerins de la Communion » à préparer le chemin à Emmanuel qui viendra pour sauver le monde du péché. De plus, il demande également aux pèlerins de demeurer dans la prière pour se « rapprocher davantage de l'enfant de Bethléem », le roi d'Israël qui ne cessait de faire des miracles durant toute sa mission sur terre et qui, plus tard, se donna en sacrifice pour réconcilier l'humanité avec son Père.