Ce mouvement de foule a fait 12 morts et 85 blessés, vendredi 25 août, selon le dernier bilan transmis par les forces de défense et de sécurité. Il a eu lieu devant l'une des entrées du stade Barea qui accueillait la cérémonie d'ouverture de la 11e édition des Jeux des Îles de l'Océan Indien, dans le centre d'Antananarivo.
Une cellule mixte composée de membres de la gendarmerie et de la police a été mise en place pour faire la lumière sur ce mouvement de foule meurtrier, indique le communiqué des forces de défense et de sécurité. L'enquête doit permettre d'établir les responsabilités et comprendre ce qui s'est passé vendredi, vers 16h30 devant la porte C5 du stade Barea alors que des centaines de spectateurs patientaient pour assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux des Iles. Le portail a-t-il été ouvert intentionnellement ou a-t-il cédé sous la pression de la foule ? Pour l'heure, les forces de l'ordre n'avancent aucune piste.
À ce moment-là, le stade Barea était déjà plein. 50 000 personnes étaient présentes alors que l'infrastructure ne comprend qu'un peu plus de 40 000 places assises. La poursuite des festivités au stade, alors même que les blessés et les victimes étaient acheminés aux urgences et à la morgue, a aussi suscité la polémique.
Dimanche matin, le comité d'organisation des Jeux des Îles a annoncé qu'une minute de silence serait observée à chaque début de compétition pour honorer la mémoire des victimes. Certains attendaient au moins une journée de deuil national, à l'image du président du comité olympique malgache qui avait demandé trois jours de deuil national.
Dans un communiqué, l'état-major mixte opérationnel responsable de la sécurisation de cette compétition sportive fait savoir que des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité et protéger les spectateurs lors de ces jeux qui se poursuivent jusqu'au 3 septembre dans la Grande Île.