Madagascar: Bousculade à Mahamasina - Le corps judiciaire ouvre une enquête

Les responsables des remous d'une foule à l'entrée du stade Barea, qui ont causé douze morts, paieront cher. Une commission spéciale enquête à présent sur l'affaire.

Trente-trois parmi les victimes de la bousculade meurtrière survenue lors de l'ouverture officielle de la onzième édition des Jeux des îles de l'océan Indien, à Mahamasina, sont toujours suivies à l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. La liste des patients a été arrêtée à quatre-vingt-cinq.

Le plus petit a 5 ans et le plus âgé, 70 ans. Ayant rencontré la presse, samedi, au Toby Ratsiman-drava, l'État-major mixte opérationnel de la province d'Antananarivo (EMMO-FAR) a annoncé l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur le drame.

Une vidéo prise par un témoin oculaire, montrant le mouvement brusque de la foule au portail numéro 5 du stade Barea, sera exploitée. Les enregistrements des caméras de surveillance fixées sur cet endroit-là aideront également l'équipe judiciaire à manifester la vérité.

« Cela permettra de connaître le(s) responsable(s) et de prendre les mesures y afférentes. Une commission d'enquête a spécialement été mise en place », souligne le colonel Radosoa Randrianarimasy, commandant de la circonscription inter-régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN) d'Antananarivo.

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Anomalies

« La sécurisation a été améliorée pour garantir le bon déroulement des compétitions et la sécurité des personnes. Les forces de l'ordre appellent au calme et au respect des consignes relatives au maintien de l'ordre », ajoute-t-il.

Pour le moment, diverses anomalies, liées à l'organisation et à la gestion de la foule, ont été soulevées par des témoins. « Les consignes parvenues aux gardiens changent toutes les minutes. Alors que la colonne de spectateurs était encore longue, ils ont soudainement fermé l'accès car il n'y avait plus de place. Des femmes et des enfants se trouvaient bloqués devant eux. C'est à ce moment-là qu'un entassement venant de l'arrière a afflué et forcé le passage », décrit un rescapé.

Samedi, il restait un dernier corps sans vie à la morgue de l'HJRA, une fille. Sa photo a été affichée à l'entrée de l'établissement. Sa mère a éclaté en sanglots dès qu'elle l'a retrouvée.

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