D'après ces organisations, l'homme décédé avait été détenu arbitrairement dans un poste de gendarmerie où il aurait subi des tortures. Une plainte a été déposée et les ONG exigent l'ouverture d'une enquête.
Les faits rapportés par les ONG, Mandela Center international et Nouveau droits de l'homme Cameroun, remontent à près de trois mois. Le 1er juin 2023, Olivier Ndongo Bilogo, 41 ans, est interpellé et placé en détention dans une brigade de gendarmerie de Yaoundé, soutiennent-elles. Commence alors pour celui qui est présenté comme électricien et en bonne santé au moment de son arrestation, divers actes de torture et des sévices corporels qu'il va subir dans ce poste de gendarmerie, avancent ces ONG.
Finalement libéré de cette garde à vue jugée illégale au bout de quatre jours, Olivier Ndongo Bilogo est interné dans un hôpital de Yaoundé. Il lui sera diagnostiqué de graves traumatismes qui malgré les soins administrés, entraîneront sa mort le 19 juillet.
Mandela Center et Nouveau Droits de l'homme Cameroun affirment que le lien de causalité entre cette mort et les services corporels endurés par le patient ont été formellement établis par un médecin assermenté, ce qui en conséquence, ne laisse pour elles guère de doutes sur les responsables de cette mort. Outre les gendarmes qui sont formellement indexés, ces ONG estiment que l'État du Cameroun est « clairement et sans ambiguïtés » aussi responsable de cette mort.
Une plainte a ainsi été déposée au tribunal de grande instance de Yaoundé contre ces responsables désignés pour entre autres « torture, abus de pouvoir et séquestration arbitraire ». Les ONG exigent aussi des autorités camerounaises l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de cette mort. Contactés, le ministère de la Communication et le Service de communication de l'armée n'ont pas réagi.