Le président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance MANIDEM fait le décryptage des mouvements politiques qui gravitent autour de la famille présidentielle.
Le débat a été lancé, sur la télévision Africaine Vision 4, au cours de l'émission dominicale Club d'Elites. Sous le thème fort évocateur « Au-delà des partis politiques, les grands courants politiques et leurs positionnements : le cas du Biyayisme et du Franckisme » Avec en toile de fond la question lancinante Biyayisme, Franckisme, Jachabi sont-ils des mouvements politiques ? Quelle est leur idéologie ?
Sur le plateau, Les passions ses sont déchainées, les débats houleux. Garba Alassane Garba, représentant des Franckisme entendu ici, le mouvement qui milite pour que Franck Emmanuel Biya, le fils de Paul Biya, président du Cameroun succède à son père à la magistrature suprême du Pays est monté sur le créneau, pour indiquer « Les Franckistes veulent contribuer au débat politique » Non sans magnifier Franck Biya avec un zeste de campagne électorale « Notre champion est nanti d'un diplôme en sciences politiques et économie »
La Jachabi quant à elle se réclame de Chantal Biya. Son objectif, mobiliser sur les plans national et international les Camerounais pour les sensibiliser sur le patriotisme. Pour Olivier Etoundi Nga, cette mobilisation ne serait pas assimiler à une campagne politique parce que « nous n'avons pas la prétention d'accéder au pouvoir » Bien contraire, « Nous soutenons ceux qui sont au pouvoir à s'y maintenir »
Le mouvement Biyayiste de son côté est à la fois politique et social.
Son idéologie est déclinée dans le livre « pour le libéralisme communautaire » écrit par Paul Biya au début de son mandat comme président de la République et précurseur de la politique du renouveau. Pour Le Pr Charlemagne Messanga Nyamding qui en est le fervent défenseur, « le Biyayisme s'articule sur les piliers de rigueur, moralisation, justice sociale, rayonnement national et international »
Finalement, que viennent faire ces mouvements dans l'arène politique ? La réponse se trouve dans l'intervention de Dr Dieudonné Essomba « ce sont des mouvements de clientélisme et d'opportunisme dont le seul but est l'intérêt personnel de ses promoteurs » Anicet Ekane pense qu'en l'absence de toute idéologie politique, « le Biyayisme, le Franckisme et la Jachabi ne servent à rien »