Congo-Kinshasa: Gagner ou perdre d'avance!

La République démocratique du Congo suit de près ce qui se passe ailleurs, à quelque quatre mois des élections 2023. Le pays de Lumumba ne saura pas faire exception. L'opposition se prépare déjà à la contestation avec le décor déjà planté avant même la tenue des élections. Comme si les élections sont gagnées ou perdues d'avance.

L'Afrique a su inoculer dans des pays de la vieille démocratie son virus de la contestation. Si même les USA ont été rattrapés par ce démon, comment alors apprécier l'issue des élections des jeunes démocraties africaines?

Le Gabon a dû prendre certaines mesures craignant une nouvelle crise post-électorale après les élections d'hier dimanche. Mais déjà en début de cette journée de dimanche, le principal candidat de l'opposition, Albert Ondo Ossa, a accusé le pouvoir de fraudes. Et, en fin de journée, le gouvernement a annoncé une coupure immédiate d'internet et un couvre-feu à partir de dimanche soir, 19h00, jusqu'à 6h00 du matin. Une façon de limiter l'immixtion de la Communauté Internationale dans ses affaires internes.

Au Zimbabwe, le leader de l'opposition, Nelson Chamisa, a contesté, ce dimanche 27 août, la réélection officiellement annoncée la veille du président sortant Emmerson Mnangagwa. Ledit opposant s'est estimé vainqueur de cette présidentielle en se disant surpris de voir l'actuel chef de l'Etat être officiellement proclamé. Les élections en Afrique, l'opposition considère toujours que c'est elle le vainqueur naturel.

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Il est une catégorie de pays où les élections ne sont pas à l'ordre du jour. Le cas de Paul Kagame du Rwanda qui se complait dans cette logique de garder son peuple sous le joug de la dictature alors qu'une bonne partie de sa population a été contrainte à l'exil. Avec deux principales ethnies, il faudra créer une démocratie sui generis pour ce pays de mille collines. Une ethnie en surnombre n'a pas droit au chapitre. Elle est exclue du système.

La RDC se trouve être victime de son hospitalité en acceptant l'offre de la France d'accueillir les réfugiés rwandais sur son territoire. C'est sur elle que Kigali trouve prétexte pour piller ses ressources naturelles par des agressions récurrentes de son territoire.

La Communauté Internationale n'exige rien au Rwanda en dehors des condamnations fantaisistes. Raison pour laquelle, la France, l'un de grands pays colonisateurs, perd de plus en plus du terrain en Afrique. On a crû résoudre le problème en Lybie mais on y a créé l'Al-Qaïda. C'est de cette manière que de nombreux africains s'opposent à une intervention militaire au Niger où les islamistes n'attendent que cette occasion pour gagner du terrain.

Les occidentaux ont intérêt à bien penser leur intervention notamment, dans le continent africain après une déstabilisation qu'ils ont, d'une façon ou d'une autre, orchestrée. Les pays de la vielle démocratie ne sont plus des modèles. L'Afrique devra se créer ses propres références.

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