L'Association sénégalaise de normalisation (Asn), en partenariat avec le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes) et d'autres organisations, a organisé les 25 et 26 août 2023, un atelier pour une sensibilisation et une formation sur l'infrastructure nationale de qualité au Sénégal.
En 2017, le gouvernement sénégalais a adopté une politique nationale de la qualité qui, selon le directeur général l'Association sénégalaise de normalisation (Asn), définit l'infrastructure nationale de la qualité du Sénégal.
Pour El Hadji Abdourahmane Ndione, l'objectif de ladite politique est d'instaurer une culture de la qualité au sein de la population sénégalaise, que ce soit au niveau des secteurs public, privé et des consommateurs.
Pour atteindre cet objectif, l'Asn a jugé nécessaire de tenir, selon son directeur général, l'atelier de sensibilisation et de formation des journalistes économiques et des membres de la société civile.
Cet atelier visait principalement d'après M. Ndione, à outiller les journalistes sur les aspects liés à la normalisation, à l'infrastructure de la qualité, afin qu'ils puissent informer « de manière efficace » les populations.
L'infrastructure de la qualité
Les piliers essentiels de l'infrastructure de la qualité (infrastructure qualité) sont entre autres, la normalisation, l'évaluation de la conformité avec la certification, la métrologie avec les mesures, la promotion de la qualité, la réglementation technique.
L'atelier a permis aux participants de se familiariser avec les notions relatives à l'infrastructure de la qualité. En ce sens, un exposé de l'expert Aboubacry Barro a permis aux membres du Cojes de comprendre que la normalisation consiste à la définition d'un ensemble de spécifications techniques pour des produits, des services ou des systèmes de management, allant dans le sens de permettre d'assurer la satisfaction des exigences liées à la qualité.
La certification quant à elle, est assimilée à l'exercice qui permet de donner la preuve que des produits, services ou systèmes de management sont effectivement conformes aux normes qui ont été définies.
La certification, un atout dans la Zlecaf et au-delà
Feu Ibrahima Diouf, ancien directeur général du Bureau de mise à niveau (Bmn) disait que, dans le cadre de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), « les entreprises qui ne seront pas prêtent à affronter la concurrence, disparaîtront tout simplement ». Cela en dit long sur la nécessité, pour les États, de mettre en place une infrastructure qualité dans le dessein de stimuler la compétitivité des entreprises avec la certification de leurs produits, services et systèmes de management.
Les normes établies sont, à la base, « d'application volontaire », selon le directeur général de l'Asn. C'est dire que le choix de faire certifier leurs produits, services et systèmes de management reste l'apanage des entreprises. Pour autant, respecter les exigences de la qualité et obtenir la certification des produits, services et systèmes de management, demeure un avantage, également, pour gagner la confiance des consommateurs.
Les entreprises sénégalaises, en comparaison avec ce qui se fait dans la sous-région, « sont largement en avance » en termes de d'application des normes. Selon le Dg de l'Asn, plusieurs dizaines d'entreprises, du public comme du privé, sont certifiées pour leurs systèmes de management de la qualité, ainsi que leurs produits ou services.