Sénégal: Report de la présidentielle - Diallo Diop confirme et met en garde le président Sall

Le vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles rejette toute idée de report de la présidentielle du 25 février. Invité de l'émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 27 août, Dr Dialo Diop accuse le régime en place de vouloir se servir du prétexte d'une intervention militaire au Niger pour acter ce report.

L'ambition prêtée au régime en place de vouloir reporter la présidentielle du 25 février 2024, qui est de plus en plus évoquée par certains observateurs de la vie politique est en prendre très au sérieux. L'alerte est du vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles. Invité de l'émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 27 août, Dr Dialo Diop puisque c'est de lui qu'il s'agit, est même allé jusqu'à accusé le régime en place de vouloir se servir du prétexte d'une intervention militaire au Niger pour acter ce report. « Quand voyez cette espèce de fièvre malsaine du chef de l'État à vouloir engager une guerre contre le Niger, on se demande si ce n'est pas une occasion d'avoir un prétexte pour reporter notre élection.

Il y a des troubles dans le pays, il y a l'instabilité, il a des difficultés manifestement à désigner le candidat malgré la carte blanche que lui aurait donnée sa coalition. Une bonne guerre en plus régionale et les carottes sont cuites», a martelé l'ancien secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) créé dans la clandestinité par Cheikh Anta Diop en 1976 et reconnu le 18 juin 1981 avec la Loi 81-17 du 6 mai 1981 instaurant le multipartisme intégral.

Loin de s'en tenir-là, Dialo Diop, toujours au micro de notre confrère Baye Oumar Guèye, a indiqué que le régime en place a déjà posé plusieurs étapes du processus visant à décaler la date de cette élection pour laquelle, il peine encore à choisir son candidat et que la guerre projetée au Niger n'est que la dernière étape. « Il y a l'état d'urgence à l'intérieur du Sénégal parce que notre parti (Pastef) a été interdit de fait avant d'être interdit légalement, juridiquement. On est dans un état d'urgence non déclaré, mais on va avec vers un état d'urgence, c'est ce qui arrange le régime. Et après, il vous dira, on est en situation d'état d'urgence, on risque même d'aller à un état de siège avec la loi martiale afin de reporter l'échéance présidentielle pour laquelle manifestement, il n'est pas prêt ».

Poursuivant son propos, le vice-président du parti Pastef chargé du panafricanisme et des questions mémorielles a toutefois tenu à mettre en garde les responsables du régime en place non seulement sur cette ambition de report de la présidentielle mais aussi sur les injustices que son parti continue de subir. « Nous ne le laisserons pas imposer des mesures illégales, injustes et inhumaines, exactement, comme ont dit les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger et qui sont victimes de sanctions de la Cédéao. Comme l'avaient dit auparavant les militaires maliens, le gouvernement provisoire de Assimi Goïta au moment des sanctions qui ont été imposées pendant 6 mois et qui ont été obligés de lever sans amener le gouvernement malien à la résipiscence. Ce sera exactement la même chose », a-t-il prévenu.

En effet, selon lui, l'aboutissement d'un tel projet de report de la présidentielle permettra naturellement à l'actuel chef de l'Etat de se repositionner pour revenir dans la course en vue de réaliser son projet de 3e candidature. « Il cherche à avoir un prétexte pour dire qu'il était invalidé pour l'échéance du 25 février constitutionnel, mais que maintenant nous sommes hors Constitution. Et que donc dès lors, c'est lui-même qui va se représenter pour un 3e mandat du fait de la loi martiale qui installe une situation hors mandat. C'est, ce genre d'artifice et d'astuces politico juridiques qui sont le fort des agents de la France-Afrique ».

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