La société civile dénonce la léthargie dans les juridictions judiciaires dans a Buta (Bas-Uele), notamment au tribunal de grande instance et à la cour d'appel du Bas-Uele. Elle l'a fait à travers un mémorandum adressé aux autorités compétentes nationales et consulté par Radio Okapi ce lundi 28 août.
La léthargie constatée est due à la désertion des juges de leur lieu d'affectation depuis plus d'une année.
La société civile recommande leur retour à leur poste d'affectation ou, au besoin, leur remplacement.
Au tribunal de grande instance de Buta, aucune audience ne se tient depuis plus d'une année, à la suite de l'absence de tous les trois juges de cette instance.
A la cour d'appel du Bas-Uele, le premier président est resté pratiquement seul.
Ses deux conseillers n'ont toujours pas regagné leur poste, après avoir pris quelques semaines de congé.
Néanmoins, des sources proches des instances judiciaires locales font savoir que ces juges refuseraient de regagner Buta au motif que les conditions ne sont pas réunies pour vivre avec leurs familles.
A cet effet, le président provincial de la société civile locale, Roger Dangu, déplore les conséquences de cette « désertion de ces juges ».
Il parle de plus de 90 détenus à la prison centrale de Buta ne sont ni jugés, ni présentés devant la chambre du conseil depuis le départ de ces juges.
Certains détenus, poursuivis parfois pour des faits bénins et dont les dossiers sont fixés au tribunal, ont déjà passé le double de la peine encourue, explique-t-il.
Pour remédier à cette situation, Roger Dangu recommande des sanctions disciplinaires à l'endroit de tous les juges déserteurs ; au besoin, pourvoir à leur remplacement.