L'après-Biya au Cameroun suscite des réflexions profondes et des débats sur la manière de garantir une transition en douceur tout en assurant l'assainissement du contexte socio-politique. Dans une interview accordée au magazine "Jeune Afrique" en fin de semaine dernière, un ancien proche du président Paul Biya a exprimé ses visions pour l'avenir du pays dans cette phase cruciale.
L'ancien proche de Paul Biya soulève la nécessité d'une période de transition immédiate et guidée par un groupe de patriotes intègres. Selon lui, cette période de transition serait marquée par des actions clés pour réhabiliter les fondements institutionnels de l'État, corriger les injustices persistantes et mettre fin à la notion de "Justice de la force" par la "force de la Justice". L'audit des affaires publiques, piloté par les Camerounais eux-mêmes, est également un élément central de cette vision.
Une des priorités majeures serait d'éviter les règlements de comptes et de refondre la conception de l'État-Nation en intégrant toutes les diversités pour promouvoir une véritable unité nationale. La résolution de la crise dans les régions anglophones, un point crucial dans le pays, serait abordée de manière concertée et raisonnable.
Cependant, l'ancien proche de Paul Biya insiste sur le caractère temporaire des responsables qui accompagneraient cette transition. Une fois les urgences résolues, ils quitteraient la scène politique. En ce qui concerne le parti au pouvoir, le RDPC, sa survie semble étroitement liée à la présence de son président national, Paul Biya. L'interviewé souligne que si ce dernier venait à disparaître, le parti pourrait s'éteindre avec lui, laissant place à un déluge de conséquences potentielles.
Les déclarations de cet ancien proche de Paul Biya prennent une signification particulière dans le contexte actuel de résurgence des coups d'État en Afrique. Elles mettent en avant la nécessité d'une transition politique intégrale pour garantir la stabilité du pays tout en répondant aux aspirations de la population et en évitant les conflits internes.
En fin de compte, l'après-Biya au Cameroun est un enjeu majeur qui nécessite des réflexions approfondies et des mesures équilibrées pour assurer un avenir pacifique et prospère pour la nation.