La déclaration de candidature de Rajaonarimampianina intervient au cours du congrès national du HVM. On attend donc son dépôt de candidature à la HCC.
À l'issue de deux jours du congrès national au quartier général du parti « Hery vaovao ho an'i Madagasikara » (HVM), à Andraharo, le parti choisit son fondateur et ancien président de la République pour le représenter pour la prochaine élection présidentielle de novembre. Cette déclaration s'est faite attendre, vue que le dépôt de candidature à la Haute cour constitutionnelle (HCC) était ouverte il y a de cela cinq jours, et des adversaires potentiels ont même déjà déposé leurs candidatures, comme l'ancien président Marc Ravalomanana, jeudi, et Annick Ratsiraka, fille de l'amiral Didier Ratsiraka, samedi dernier.
Dans son allocution, le patron du HVM réitère sa volonté à briguer la magistrature suprême et le renouveau de son parti avec les quelque cinq cents partisans venus des quatre coins de l'île pour participer au congrès national. Il indique aussi la différence de la conjoncture entre sa défaite en 2018 et l'élection à venir. « Je suis porteur d'espoir et d'espérance pour le peuple. Le pays a en ce moment besoin d'une nouvelle vision, d'un nouveau souffle et je pense que je peux l'apporter », déclare t-il.
Émergence
« Je crois que Madagascar va émerger un jour ». Le leitmotiv du numéro Un des cravates bleues en dit long sur sa volonté, et il se dit prêt pour la bataille et sera un outsider sérieux. « Je suis dans la course et je n'ai qu'un seul but, c'est de réussir, mais ma réussite n'est rien par rapport à la réussite du peuple et à la réussite du pays », explique Hery Rajaonarimampianina. « Changement d'homme et changements apportés par cet homme lorsqu'il sera aux manettes. C'est ce que le pays a besoin aujourd'hui », poursuit-il.
« Fisandratana », c'est le projet de société de Hery Rajaonarimampianina pour séduire les quelque onze millions d'électeurs. Parmi ses priorités, on cite un programme basé sur l'unité nationale et la protection de la souveraineté nationale, en passant par les infrastructures routières, vu la détérioration actuelle des routes nationales. Le domaine de l'éducation est aussi un des piliers de son programme mais l'éducation politique du peuple est la plus urgente.