Afrique de l'Est: Atteinte à la sûreté de l'état - Huit étudiants échappent à la prison

Atteinte à la sûreté de l'État.

Traduits au parquet d'Antananarivo, samedi, pour cette infraction, huit étudiants ont bénéficié d'une liberté sous contrôle judiciaire. Un professeur et deux autres suspects ont été envoyés en détention préventive, à la maison centrale d'Antanimora.

Tous les onze se retrouveront à la barre de la Cour correctionnelle, dans la salle numéro 2 du palais de justice, à Anosy, le mardi 3 octobre, à partir de 8 heures 30 minutes du matin. Appeler les militaires russes à débarquer, à combattre l'injustice à Madagascar et à mettre de l'ordre en Afrique leur a coûté cher.

Leur manifestation pacifique, mais jugée provocatrice, il y a quelques jours dans l'enceinte de l'université d'Antananarivo, n'a pas laissé les autorités judiciaires indifférentes. Ils se sont rassemblés avec des banderoles incitant la Russie à agir en cette période où la conjoncture politique mondiale et les tensions sociales dans quelques pays d'Afrique montent d'un cran.

Leurs photos ont fait le tour des réseaux sociaux et créé un tapage médiatique. Le service central de la lutte contre la cybercriminalité de la direction de la police judiciaire de la police nationale a déclenché une enquête en toute confidentialité.

Dix mille ariary

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Des sources fiables au ministère de la Sécurité publique et au tribunal ont soutenu la véracité de l'ouverture d'une information sommaire. « Les huit étudiants ne se rendent même pas compte de ce qu'ils ont fait. Ils ont chacun été payés dix mille ariary et ont accepté de participer.

Ce sont les trois autres personnes qui ont touché une forte somme émanant d'un(e) politicien(ne)...Parmi eux, le professeur s'est chargé de trouver les étudiants et de les faire porter les banderoles », selon un extrait du récit ébruité sur Facebook, confirmé par nos sources officieuses.

Ils sont poursuivis suivant l'article 91, alinéa 3, du Code pénal, concernant les crimes tendant à troubler l'État par la guerre civile, l'illégal emploi de la force armée, la dévastation et le pillage public.

Le texte stipule : « les autres manoeuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, à provoquer la haine du gouvernement malgache, à enfreindre les lois du pays, seront déférés aux tribunaux correctionnels et punis d'un emprisonnement d'un an au moins et de cinq ans au plus.

Les coupables pourront, en outre, être interdits, en tout ou en partie, des droits mentionnés en l'article 42 (Les tribunaux jugeant correctionnellement pourront, dans certains cas, interdire, en tout ou en partie, l'exercice des droits civiques, civils et de famille), pendant cinq ans au moins et dix ans au plus, à compter du jour où ils auront subi leur peine.

L'interdiction de séjour pourra aussi être prononcée contre eux pendant le même nombre d'années ».

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