Le festival Tumaini s'est clôturé dimanche 27 août à Beni (Nord-Kivu), après deux jours de fête et d'échanges culturels dans une région en insécurité permanente. Ce contexte a d'ailleurs constitué le thème de ce festival : « Résilience, engagement civique et paix ».
L'ambiance était festive au stade du 15 octobre de la ville de Beni. Des artistes musiciens, venus de Bunia, Butembo, Kasindi et Beni, ont agrémenté cette deuxième édition du festival Tumaini.
Le musicien Franck Duks résume sa prestation en ces termes :
« Ma chanson contenait un message qui dit : 'Beni est bon, mais c'est la guerre qui fait du mal. Le jour où il y aura la paix, tout sera meilleur à Beni'».
Heri Musondoli est un des membres du groupe BenArt. Dans leur spectacle, ils appellent la population à garder espoir tout en travaillant pour la paix :
« On a voulu attiser l'espoir dans la population de Beni. Et si vous avez été attentif, nous avons eu pour refrain : 'Insécurité à Beni, dans l'Est, éventuellement sans moi, éradication avec moi, obligatoirement' ».
Le festival n'a pas réuni que des artistes. Sephora Mugisho est une jeune engagée pour les droits de la jeune fille de Goma. Pour elle, l'Etat congolais doit investir dans la jeunesse, s'il veut pacifier l'Est du pays :
« Que l'Etat investisse dans la jeunesse. Parce que, quand le jeune a de l'emploi, on n'aura pas le temps de penser à la criminalité ou au banditisme de tout genre, parce qu'on a une occupation. On aura plus à penser sur nos affaires ».