Ravindra Bheekharry compte 12 condamnations pour des cas d'escroquerie en se faisant passer pour l'advisor de plusieurs ministères, dont le bureau du Premier ministre (PMO), afin de soutirer de l'argent à ses victimes. Ses frasques durent depuis 2002.
La dernière en date remonte au mois dernier, quand il a fait croire à une habitante de Brisée-Verdière qu'il pourrait l'aider à récupérer la taxe en tant que résidente fiscale sur une voiture qu'elle avait fait venir à Maurice.
Arrêté, il a réclamé la liberté conditionnelle. Tenant compte de ses antécédents et des risques de récidive, le magistrat Yakrajsingh Ramsohok de la Bail and Remand Court y a fait objection.
Ravindra Bheekharry cumule, en effet, des cas d'escroquerie depuis 2002 et compte 12 condamnations ce type de délit. En dépit des sanctions, il n'a pas arrêté et a continué à sévir.
La plaignante de la dernière affaire lui avait remis Rs 375 000. Ne voyant rien venir, elle lui a réclamé son argent à maintes reprises, mais en vain. Finalement, Ravindra Bheekharry lui a demandé de prendre sa voiture et de la vendre pour récupérer l'argent. Cependant, la voiture ne lui appartenait pas en premier lieu, mais à un certain M. S. Ravindra Bheekharry a nié l'accusation d'escroquerie, sa version étant qu'il a été contraint de signer les documents relatifs à la vente de la voiture à la plaignante.
Récidive
Le magistrat a trouvé que sa version était remplie de contradictions et qu'il y a suffisamment de preuves incriminantes contre lui. Ce délit a, par ailleurs, été commis alors qu'il était en liberté conditionnelle pour une autre infraction similaire.
Il compte cinq cas de non-respect des conditions de remise en liberté conditionnelle dans d'autres procès. «Le risque de récidive est accru dans cette affaire si l'on tient compte des antécédents du suspect.
Il a déjà été condamné à de nombreuses reprises pour des délits de malhonnêteté et de non-respect des conditions de remise en liberté, et il était déjà en liberté sous caution pour une infraction similaire.
Cela démontre que l'accusé a une propension à commettre des délits de malhonnêteté et à ne pas respecter les conditions de sa libération sous caution», a conclu le magistrat Ramsohok.