La situation au Mali était au coeur d'une réunion aux Nations unies ce lundi. Le Conseil de sécurité faisait un point sur les opérations de retrait de la Minusma. Des opérations extrêmement difficiles selon le chef de la mission sur place.
« Fermer une mission de dix ans sur un délai de six mois est une entreprise complexe et ambitieuse », c'est en ces mots qu'El-Ghassim Wane a entamé son compte rendu du retrait de la Minusma.
Devant le Conseil de sécurité, le chef de la mission onusienne au Mali a ainsi expliqué que l'opération fait face à certaines difficultés. Logistiques d'abord, en raison notamment de la nature du terrain, la saison des pluies, le nombre important de matériels et d'équipements à transporter. D'autres liées à l'insécurité. On sait que certains convois de la Minusma ont été la cible d'attaques, comme lors du départ de la base de Ber.
El-Ghassim Wane se dit tout de même confiant dans le fait d'achever le retrait de la mission dans les délais, d'ici au 31 décembre 2023. Une date butoir non négociable, a insisté lundi le représentant malien.
Il faut savoir qu'au total, la Minusma comptait 12 947 personnels en uniforme et 1 800 civils. Plus de 5 000 containers et 4 000 véhicules doivent être évacués.
Lors de cette réunion, les membres du Conseil de sécurité ont également exprimé leurs inquiétudes quant à la situation politique et sécuritaire au Mali. Ils ont appelé les différentes parties au dialogue afin d'éviter de nouveaux conflits.