Trois jours après l'ouverture des Jeux des Îles de l'Océan Indien, une grande partie de la population ne manifeste pas outre mesure son intérêt pour les épreuves qui se déroulent sur les différents sites de la Capitale.
Madagascar fait pourtant la course en tête avec la moisson de médailles d'or faite par nos athlètes, mais on ne sent pas cet immense engouement constaté lors des précédents jeux. Le contexte actuel explique ce manque d'enthousiasme des citoyens qui sont toujours aux prises avec des difficultés dans leur vie quotidienne et n'ont pas le cœur à s'époumoner dans les tribunes pour supporter leurs représentants.
Absence d'un véritable engouement populaire
L'État a consacré un budget appréciable pour rénover les infrastructures sportives. L'effort mérite d'être salué même si certaines imperfections ont été constatées. Tout le monde a convenu que la cérémonie d'ouverture fut digne des grands rendez-vous internationaux, mais elle fut endeuillée par cette bousculade qui a assombri son atmosphère festive. Les trois premiers jours de compétition ont montré la grande motivation de nos athlètes qui ont fait une razzia de médailles d'or. Cependant, il n'y a pas eu cet engouement qu'on espérait. Il y avait des supporters bruyants, mais peu nombreux.
Dans la Capitale, il n'y a pas cette atmosphère de fête à laquelle on doit s'attendre. La vie des Tananariviens continue comme d'habitude. La lutte pour la survie ne s'interrompt pas pour la population besogneuse. La circulation est plus fluide car elle est mieux réglementée. La politique n'a pas connu de trêve. Ses acteurs n'entendent pas rester inertes. On entend quand même les interpellations qu'ils font. Ils parlent des affaires nationales comme ils le font en temps normal. Les échéances présidentielles font toujours partie de leur actualité. Ce qu'ils disent retiennent l'attention des citoyens. Les Jeux des Îles occupent le terrain médiatique, mais il faut qu'ils suscitent cet élan populaire espéré par les organisateurs.