Au Zimbabwe, le principal parti d'opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), n'entend pas rester les bras croisés, alors que la Commission électorale a officiellement proclamé le président sortant Emmerson Mnangagwa comme vainqueur de l'élection présidentielle, avec 52 % des voix, un scrutin entaché de nombreuses violations des règles démocratiques, selon les observateurs internationaux dépêchés sur place.
Nelson Chamisa, leader du CCC a rejeté ces résultats, se déclarant vainqueur de l'élection et compte désormais démontrer la fraude. Pour lui, le plus important, dorénavant, est de démontrer que les résultats obtenus ont été truqués et qu'il est le véritable vainqueur de l'élection présidentielle, comme il le proclame.
Le leader de l'opposition compte pour cela se baser sur les documents appelés « V11 » et qui recensent les résultats bureau de vote par bureau de vote. Il affirme les avoir en sa possession et entend montrer que les chiffres diffèrent des résultats additionnés par circonscription. Le CCC a d'ailleurs accusé, ce lundi 28 août, la commission électorale de rappeler des agents pour signer de nouveaux documents V11. Des allégations que la commission zimbabwéenne a aussitôt niées.
La stratégie avancée par le principal parti d'opposition est donc de mettre l'accent sur les résultats, plutôt que sur les nombreux problèmes qui ont entravé le bon déroulement du scrutin, comme l'ont démontré les différents observateurs internationaux, dont la SADC, ce qui conduirait à réclamer une nouvelle élection.
De son côté, Emmerson Mnangagwa est lui pour l'instant en quête de reconnaissance, puisqu'à l'exception des chefs d'Etat de l'Afrique du Sud, de la Namibie et de la Tanzanie, peu lui ont envoyé leurs félicitations.