Saly-Portudal — Le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants va intégrer une composante finance islamique à la phase 2 du Projet d'alphabétisation et d'apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (PALAM 2), a-t-on appris lundi de son secrétaire général, Mame Gor Diouf.
Cette innovation apportée au PALAM 2 va s'ajouter aux méthodes classiques de financement.
M. Diouf intervenait à un atelier consacré à ce projet.
"La finance islamique est la quatrième composante du PALAM 2, qui dispose d'un budget de 600 millions de CFA", a-t-il précisé.
Le volet finance islamique du projet va permettre d"'accélérer les efforts de l'État en termes de financement", selon Mame Gor Diouf.
Il va s'agir en même temps de prendre en compte la "valeur islamique de la charité" et de "tirer profit des avantages particuliers qu'offre ce modèle de financement", a-t-il dit, faisant allusion au facile accès aux financements islamiques et à ses modes de remboursement.
"C'est la raison pour laquelle le ministère encourage l'exécution de cette composante et invite les parties prenantes, notamment les acteurs du système financier décentralisé, à renforcer les interventions sur le terrain", a ajouté M. Diouf.
Le dispositif de financement des micro-projets "s'appuiera sur le système de financement décentralisé déjà implanté dans les régions cibles du programme", a-t-il dit, rappelant que "les femmes et les jeunes" sont les bénéficiaires du PALAM.
Financée par la Banque islamique de développement, avec 13,7 milliards de francs CFA, la phase 2 du Projet d'alphabétisation et d'apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté est mise en oeuvre dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack (centre) et Thiès (ouest), selon le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants.
Le projet est censé assurer l'éducation de quelque 6.000 enfants, former environ 2.000 jeunes à des métiers innovants et assurer l'autonomisation de 5.000 femmes, ajoute le même département ministériel.