ALGER — Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a affirmé, lundi dans un communiqué, que les essais nucléaires français au Sahara algérien resteront à jamais des crimes imprescriptibles engageant une "responsabilité juridique".
A l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires (29 août), le CNDH a souligné que les explosions réalisées par la France coloniale au Sahara algérien avaient entraîné "la destruction et l'annihilation de l'homme, de la nature et de l'environnement".
Les autorités françaises ont décidé de faire du Sahara algérien le théâtre des essais de la bombe nucléaire "en prétendant, à la tribune de l'ONU, qu'il s'agissait d'une zone inhabitée", a rappelé l'organisme consultatif, évoquant les répercussions de ces explosions dont continuent de souffrir, à ce jour, les petits-enfants des victimes.
Cela étant, "l'espoir subsiste quant à l'atténuation des effets de cette catastrophe, à la faveur d'une recherche approfondie permettant de traiter ce phénomène", a estimé l'organisme consultatif, expliquant qu'"il ne s'agit pas seulement d'octroyer des indemnisations adéquates et d'apporter un soutien psychosocial aux victimes de ces crimes coloniaux odieux, mais aussi d'employer les méthodes scientifiques pour trouver des solutions adaptées aux problèmes environnementaux qui exigent une décontamination totale".