L'ONG, qui trouve anormal que l'on parle de la complicité de détournement alors que l'on n'a jamais indiqué le principal détourneur de ces tonnes de cathodes, exhorte la justice congolaise à libérer purement et simplement cet officier supérieur de l'armée si rien de sérieux ne lui est reproché.

Dans son communiqué du 26 août, la Fondation Bill-Clinton pour la paix s'est dite très inquiète par l'arrestation, le 23 août, par l'Auditorat général du commandant de la vingt-deuxième région militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo, le général-major Smith Gihanga Mutara.

Cet officier supérieur de l'armée, a fait savoir la FBCP, est poursuivi du chef de complicité dans une affaire de détournement de 120 tonnes de cathodes appartenant à la société Tenke Fungurume Mining.

L'ONG, qui reconnaît qu'elle ne peut pas contredire un rapport émis par une autre organisation de la société civile, rappelle, par ailleurs, qu'en droit, lorsqu'on parle de la complicité de détournement dans une quelconque affaire, cela sous-entend qu'il y a un auteur principal dudit détournement.

« Si tel est le cas, nous demandons que le ou les véritables détourneurs soient arrêtés et déférés devant la justice en lieu et place d'un soi-disant complice de détournement », a souligné la FBCP. Et de souligner que dans ce même ordre d'idée, un proche de l'officier incriminé contacté a relevé un caractère tribal dans cette accusation. « Parce que, selon lui, le général-major n'est ni de près ni de loin impliqué dans cette affaire de détournement de ces tonnes de cathodes », a indiqué cette organisation. La FBCP exige donc à la justice la libération pure et simple de cet officier supérieur de l'armée congolaise, si rien de sérieux ne lui est reproché.