Le magistrat suprême a opté pour la manière forte en vue d'assainir la magistrature en République démocratique du Congo. A quelque quatre mois des élections, les Congolais peuvent se choisir leurs délégués dans un environnement judiciaire sain. Des signaux ont été lancés en termes de mise en garde et surtout, avec le recrutement de derniers nouveaux magistrats sans véritablement alertés les marginaux. Le mal était profond. Mais, il était impérieux que la Rdc reparte sur les nouvelles bases. Vue le nombre de ces magistrats, les véreux peu prévoyants, ont poursuivi leur basse besogne en déshonorant cette noble profession pour leur seul ventre.
D'aucuns pensent que c'est une cure des analgésiques qui ne saura pas apporter de vraies solutions. La promesse du président de la République d'oeuvrer pour l'amélioration de la rémunération des magistrats n'était pas un voeu pieux. Seuls ceux qui résisteront à la tentation de la corruption ou autres maux qui gangrènent l'appareil judiciaire congolais, pourront savourer les délices de cette promesse.
La magistrature congolaise souffre de la concussion encline à la modernité ambiante. Tout le monde veut rouler carrosse sur le dos du petit peuple. Les parquets se sont transformés au centre de négoce où courtiers et magistrats se côtoient pour concocter des dossiers. La justice rendue depuis de lustres sous l'arbre à palabre autour des sages du village, a été remplacé par l'avènement des magistrats affairistes.
Aujourd'hui, l'histoire semble se répéter et surtout se ressembler à la sanction prise par Mzee de révoquer 315 magistrats en 1998. Les pressions diverses ont été orchestrées par ce corps en qualifiant Feu LDK de tous les noms d'oiseaux alors qu'il ne cherchait qu'à redorer l'image de cette justice.
Tshisekedi qui s'est engagée dans cette voie de la réforme de l'appareil judiciaire, rencontrera sans nul les mêmes adversaires. Les associations de défenseurs des droits de l'homme qui finalement ressemblent à une nébuleuse, sont prêtes à dégainer. Le combat sera rude. Mais, c'est la seule passerelle qui permettra à la Rdc de redorer les blasons ternis de son appareil judiciaire. Du moins, ces sanctions auront une connotation pédagogique en vue de permettre à ceux qui ont échappé aux mailles du filet de se ressaisir mais surtout de rectifier le tir.
L'Etat de droit ne va se bâtir sans casse pour l'intérêt supérieur de tout le monde plutôt que de faire plaisir à une frange de la population qui vit des combines.