Disputer la phase de groupe de la Ligue des champions, c'est l'objectif que s'est fixé Me Roger Ouégnin, le Pca de l'Asec et aussi le rêve des Actionnaires.
Les champions de Côte d'Ivoire n'ont plus qu'une seule étape à franchir. Celle-ci passe par la double confrontation contre Al Ahli de Benghazi, le prochain adversaire de l'Asec au deuxième et dernier tour avant la phase de poules.
Le match aller est prévu entre les 15 et 17 septembre et le retour le 22 ou 23 septembre. Le coup est jouable sur le papier. La formation libyenne ne compte pas parmi les plus redoutées du continent.
L'Asec est même plus prestigieuse que son adversaire dans les annales de la Caf. Mieux, les Ivoiriens auront l'avantage de recevoir au match retour. Tout semble réuni pour que les Mimos valident leur ticket pour le Top 8 de la compétition.
Mais il ne faut pas être dupe, la réalité du terrain sera différente. Aucune équipe n'est à sous-estimer et les Libyens ne sont pas arrivés à ce stade de la compétition par hasard. Ils ont défait un grand nom du football du continent, Enyimba du Nigeria.
Après avoir vaincu les Nigérians à Benghazi sur un score de 4-3, personne ne vendait cher la peau des joueurs du coach Lassad Dridi au retour à Abba dans le fief de Enyimba.
Une deuxième manche qui s'est soldée par un score nul (0-0) qui qualifie les Libyens. C'est pourquoi rien ne sera aisé pour les Mimos.
L'équipe de l'Asec qui s'est produite dimanche dernier au stade Charles Konan Banny a donné deux impressions. Celle d'une équipe pas encore huilée à 100% techniquement, tactiquement et physiquement mais aussi d'une équipe pleine de promesse avec des joueurs qui ont un potentiel.
En effet, les joueurs de Julien Chevalier, bien qu'ayant été au-dessus de leurs adversaires, ont laissé un goût d'inachevé dans leur production. Beaucoup de passes et de gestes approximatifs. Ils ont manqué aussi de la vivacité dans certaines actions.
Des signes d'une équipe pas encore aguerrie et cela a été confirmé par l'entraîneur à la conférence de presse d'après-match.
« On s'est préparé dans des conditions un peu difficiles... Il y a eu très peu de repos pour les joueurs parce qu'il fallait se remettre au travail, et en plus reconstruire une partie de l'équipe. Ce n'était pas simple à jouer. Ça a été beaucoup de travail à Sol Béni avec nos joueurs. Nous n'avons participé à aucune rencontre amicale, c'était entre nous avec des oppositions internes. Cela montre la qualité de l'effectif, il faut continuer à travailler », a-t-il déclaré.
Une équipe de l'Asec qui, c'est sûr, va présenter un visage plus reluisant à l'avenir, surtout avec la reprise de la Ligue 1. Dans ce groupe, il y a des joueurs qui ont montré des qualités.
C'est le cas de Missan Prince ( n°18, deux passes décisives) qui a apporté beaucoup au milieu et sur les côtés. Il a de la percussion et est créatif. S'il poursuit sur cette lancée, il va apporter beaucoup dans l'animation du jeu offensif de l'Asec.
Salifou Diarrassouba qui est l'actuel leader technique a besoin de plus de puissance et de précision dans ses passes pour rendre l'Asec plus dangereuse.
Le match contre les Libyens arrive malheureusement avant la reprise de la saison. Espérons que les trois semaines qui nous séparent de cette rencontre soient mises à profit par Julien Chevalier pour colmater les brèches.