Kantigui a fait l'amer constat que l'alimentation en électricité dans la province de la Kossi est actuellement interrompue depuis plus d'une semaine, perturbant ainsi les activités économiques de la province. Depuis, le lieu de la panne n'a pas encore été localisé par les agents techniques de la nationale de l'électricité. Mais selon ce qui se dit, le problème se situerait entre Dédougou et Nouna. En attendant cette réparation, les activités économiques de la localité sont quasiment au ralenti. Selon les informations parvenues à Kantigui, même les activités du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Nouna sont également perturbées. Le bloc opératoire serait aux arrêts tout comme le service du laboratoire, de l'ophtalmologie. Face à cette situation, Kantigui souhaite que des actions diligentes soient entreprises afin de soulager les populations.
Fada N'Gourma : des « faux recenseurs » de PDI à la barre
Dans un article en date, du mercredi 2 août 2023, Kantigui informait que des individus suspects ont procédé au recensement de Personnes déplacées internes (PDI) dans la ville de Fada N'Gourma, au mois de juillet. Il lui est revenu, quelques jours plus tard que trois personnes ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. L'on a soufflé à Kantigui qui suit cette affaire de très près que le procès contre ces présumés « faux recenseurs » a débuté, le mercredi 23 août 2023, au Tribunal de grande instance (TGI) de Fada N'Gourma.
Selon la source de Kantigui, il s'agit de deux jeunes, âgés d'une vingtaine d'années, et de leur patron qui étaient devant les juges pour répondre des faits d'escroquerie et de complicité d'escroquerie. Les deux jeunes sont accusés, en réalité, d'avoir recensé des PDI à Fada N'Gourma et à Diapangou moyennant le paiement d'une somme d'argent allant de 1000 à 1500 F CFA par tête. Pourtant le recensement est gratuit et n'est dévolu exclusivement qu'aux acteurs en charge de l'action humanitaire.
D'emblée les deux prévenus ont reconnu les faits, mais ont dit avoir été mandatés par leur mentor.
En tout, a avoué le binôme, ils ont effectué quatre sorties dont trois à Fada et une à Diapangou. Pour ce qui est de la ville de Fada, la première opération qui a permis de recenser 80 personnes au secteur 9 était gratuite, ont soutenu les deux individus. Par contre, ont-ils reconnu, chaque PDI a payé 1000 F CFA à la 2e et 3e sortie au secteur 6-Nord. Et ils sont parvenus à enrôler 180 personnes, au total.
Quant à leur dernière sortie, à Diapangou, ils ont recensé 119 PDI qui ont payé, chacune, 1 500 F CFA, excepté une seule personne qu'ils ont inscrite gracieusement pour son rôle déterminant dans la mobilisation. Le binôme a déclaré que les quatre sorties ont rapporté, en tout, 357 000 F CFA. Sur cette somme d'argent, les deux ont précisé que le présumé cerveau de l'opération a prélevé 100 000 F CFA pour eux.
Celui-ci, questionné à son tour par le président du Tribunal et le procureur, a reconnu en être le véritable instigateur et a confirmé les propos des jeunes. Il a dit avoir agi au nom de l'Association des producteurs Tin-Fi du Gulmu dont il serait le responsable provincial. A l'entendre, l'idée était de recenser 780 PDI qui seraient des heureux bénéficiaires de vivres.
Avez-vous informé le responsable régional de l'association ? Non, a-t-il répondu. Mais, dans sa défense, il entretenait le flou et tentait même d'associer l'image de ce dernier à son « business ». Pour tout tirer au clair, le Tribunal a renvoyé le procès au 6 septembre prochain, pour permettre au responsable régional de l'association et au directeur régional en charge de l'action humanitaire de comparaitre, a appris Kantigui.
Gaoua: coupures intempestives d'électricité
De passage dans la province du Poni, Kantigui a constaté que les coupures d'électricité sont monnaies courantes à Gaoua et ses environnants. L'électricité vient et part comme un clignotant dans la ville, a pu observer Kantigui. En effet, il ne se passe pas un jour sans que la ville de Gaoua et ses environnants ne connaissent de coupures d'électricité.
Sur plusieurs heures voire une journée entière, les populations sont privées de courant, pourtant précieux pour leurs activités. Une situation qui perdure depuis des mois et provoque des grincements de dents au sein de la population de la cité du Bafuji, a appris Kantigui durant son séjour. Les populations sont partagées entre colère et incompréhension. Kantigui se pose la question, à savoir ce qui se passe réellement avec les coupures intempestives.
Selon un communiqué récent de la nationale d'électricité, ces interruptions sont essentiellement dues aux phénomènes atmosphériques tels que les orages, les vents, la foudre et à des roussettes. Qu'à cela ne tienne, face à cette situation, Kantigui invite les autorités de la nationale d'électricité à agir vite afin de trouver une solution définitive à ce problème dans la province du Poni pour le grand bonheur des populations.