Sénégal: Mimi Touré, l'intrépide

Athlète, basketteuse, judoka, Aminata Touré a appris l'art de faire face aux adversités les plus féroces. La "bourreau" de Karim Wade devra se montrer résiliente face aux coups à venir de toutes parts dans le cadre de la présidentielle de 2024.

Athlète, basketteuse, judoka, Aminata Touré a appris l'art de faire face aux adversités les plus féroces. Ancienne militante de la Ligue communiste des travailleurs (LCT), directrice de campagne de Landing Savané en 1993, à l'âge de 31 ans, la "bourreau" de Karim Wade devra être endurante pour supporter les coups qui ne manqueront pas de venir de toutes parts : BBY, PDS, sans être assurée de pouvoir compter sur ses nouveaux coéquipiers de Yewwi Askan Wi, de l'ex-Pastef et de F24.

Elle a été révélée à la jeune génération en 2011-2012, à la veille de l'élection présidentielle. Ancienne directrice des Droits humains au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Aminata Touré décidait de tout abandonner pour répondre à l'appel de la patrie, dans un contexte de bouillonnement politique. Elle avait choisi de miser sur le candidat pour lequel peu d'analystes, pour ne pas dire aucun, prédisaient un destin présidentiel. Avec beaucoup d'humilité, elle précise : "Je dois dire que l'initiative était venue de moi. J'avais pris l'initiative de le contacter pour lui apporter mon soutien. Avant, je le connaissais très rapidement quand il était au PDS (Parti démocratique sénégalais). Une fois on s'était rencontré aux Nations Unies brièvement."

Désignée comme directrice de campagne, Mimi signait ainsi son come-back dans l'arène politique sénégalaise, après plusieurs années passées dans le système des Nations Unies, où elle a occupé différents postes, de la base jusqu'aux sommets, en tant que directrice du Département des droits humains.

En effet, même si, pour la nouvelle génération, elle peut paraitre une illustre inconnue, Mimi est loin d'être une novice. En 1993 déjà, alors qu'elle avait seulement 31 ans, elle était directrice de campagne du candidat d'AJ/PADS, Landing Savane. Pour une femme, c'était déjà une prouesse dans le Sénégal de l'époque.

Nostalgique, elle revient sur cette étape décisive dans son parcours politique. "En 2012, c'était, en effet, la deuxième fois que je faisais office de directrice de campagne. Je l'ai été pour la première fois avec Landing Savané qui, comme vous le savez, est un maoïste. J'avais à l'époque 31 ans".

En fait, Mimi était déjà une politicienne aguerrie, forgée dans la bonne vieille école de la gauche sénégalaise. C'est dans les années 1970, alors qu'elle avait à peine 14 ans, que la petite Aminata commençait son apprentissage de la politique. D'un père médecin et d'une mère sage-femme, elle a commencé à nourrir cette fibre militante en classe de 4e, grâce notamment au contact avec son professeur d'histoire et géographie Ibrahima Diagne. Y avait-il quelque chose qui la prédestinait à la chose politique ? Elle rapporte : "Peut-être. J'ai toujours eu une aversion pour l'injustice. C'est ma nature. Et dès que j'ai rencontré le cadre intellectuel adéquat, je m'y suis intéressée. Avec mon professeur d'HG, on a été initié aux grandes luttes de l'émancipation - ça faisait partie du programme. L'histoire des révolutions m'a tout de suite passionnée."

Avant AJ, elle a été dans la très peu connue Ligue communiste des travailleurs (LCT), fondée en octobre 1976, devenue Mouvement pour le socialisme et l'unité (MSU) et qui fusionnera en 1988 avec le Mouvement démocratique populaire (MDP) de Mamadou Dia.

Avec la chute du Mur de Berlin en 1989, certains clivages gauche-droite ont disparu, mais le socle de l'engagement de l'ancienne PM est demeuré. Une vie de gauche qui semble la différencier fondamentalement de ses camarades de l'APR, dont la plupart sont issus surtout des flancs du PDS qui est un parti libéral. Le long du compagnonnage, Mimi rencontrera toutes sortes de difficultés, de crocs-en-jambe... D'un air moqueur, elle déclare avec le sourire : "Je crois que l'APR est un cas spécifique qui mérite d'être étudié. Voilà des gens qui croient que faire de la politique, c'est combattre son frère de parti, pas l'adversaire qui est en face. Je pense qu'ils doivent retourner à l'école, pour être formés. Moi, je ne viens pas de cette tradition politique ; je viens d'une tradition de gauche, où la fraternité a un sens, où les débats sont contradictoires. Et de nos divergences naissent de grands accords qui nous permettent d'aller de l'avant. C'est comme ça que je conçois les choses".

Départ de l'APR

Pour autant, Mimi n'accepte pas d'avoir quitté l'APR de son plein gré. On l'a fait quitter parce qu'elle avait des divergences de points de vue. Un parti, pense-t-elle, "ce n'est pas l'armée, ce n'est pas l'embrigadement, surtout quand on est intellectuel. Ce n'est pas parce que le chef a dit quelque chose que tout le monde doit être d'accord et que personne ne dépasse... Je n'ai vraiment pas la même perception", peste-t-elle avec toujours le même franc-parler.

Sur la 3e candidature qui, à l'en croire, a été la contradiction de trop, à la base de son éviction de l'Assemblée nationale, Mimi est convaincue que c'est en partie grâce au combat qu'elle y a consacré avec les Sénégalais que Macky Sall y a finalement renoncé, mais il avait la ferme intention de se représenter. Avez-vous alors été agréablement surprise le 3 juillet (lors de la déclaration de non-candidature) ? Elle : "Non, aucun sentiment particulier. J'ai juste été satisfaite d'avoir obtenu une victoire. La question n'aurait jamais dû se poser. Ensemble, nous avons combattu le troisième mandat de Wade en 2012. D'autant plus qu'il y a des gens qui ont perdu la vie dans ce combat."

À l'Alliance pour la République, le discours est tout autre. Mimi, en fait, aurait juste mal digéré son éviction. "En vérité, disait Farba Ngom sur le plateau de la 7TV, Mimi a même eu à défendre le deuxième quinquennat devant le président de la République, même si Macky Sall lui-même ne croyait pas en sa sincérité. À l'époque, elle lorgnait juste le poste. Je ne sais pas si sa position actuelle aurait été la même si on lui avait confié l'Assemblée nationale. Franchement, je ne saurais le dire". À propos de son engagement militant aux côtés du président de la République, Farba Ngom avait tenu à préciser : "Elle n'était pas venue mettre ses compétences gratuitement au service de Macky Sall. Elle travaillait et on la payait. Ce n'était pas un engagement gratuit, comme nous autres qui avons tout misé sans contrepartie... Je dois aussi dire qu'elle est une excellente stratège politique. Il faut la lui reconnaitre. Ce n'est pas parce qu'on a un différend que je ne vais pas lui reconnaitre ses qualités. Elle est fine stratège, elle est très courageuse et elle sait se battre."

À l'Alliance pour la République et à Benno Bokk Yaakaar, ce sont les hommes qui se couchent, c'est Mimi qui élève la voix, debout, droite dans ses bottes.

Sportive dans l'âme, la Saloum-Saloum a en effet appris à faire face aux adversités les plus féroces. Athlète, basketteuse, judoka, elle a pratiqué plusieurs sports dans sa jeunesse. D'où peut-être elle tient son "fighting spirit". Un brin provocateur, la militante des droits des femmes lance une pierre aux hommes : "Aucun de ces hommes n'avait osé dire la vérité au président Macky Sall (elle rit). Après avoir défendu partout que le président Macky Sall a droit à un 3e mandat, quand il a déclaré qu'il ne sera pas candidat, ils se sont mis à chanter ses louanges pour saluer la décision... Vous voyez comme les gens peuvent être versatiles ! Et c'est pour ces raisons que les gens ont une certaine perception négative de la chose politique".

Ministre de la Justice au début de la seconde alternance, Mimi devient très vite la coqueluche d'une bonne partie de l'opinion. Deux dossiers ont largement contribué à sa notoriété : affaire Karim Wade et affaire Hissène Habré. La dame de fer, par moments, fait même de l'ombre au président de la République. Se permettant parfois de se désolidariser publiquement de certaines décisions rendues publiques par le porte-parole du gouvernement, à l'époque Abdou Latif Coulibaly. Dans un Sénégal où les populations étaient assoiffées de justice, Mimi tenait ainsi le bon bout. Contraint, pressé de toutes parts, Macky Sall finit par arbitrer en faveur de sa ministre de la Justice ; un grand camouflet pour le porte-parole de son gouvernement désavoué. Aujourd'hui encore, Mme Touré persiste et signe : "Si c'était aujourd'hui, je serais encore aussi radicale. On ne doit pas transiger pour des infractions sur des deniers publics. Pourquoi nos jeunes prennent la mer par centaines, voire par milliers, c'est parce qu'ils n'ont aucune perspective économique sur leur avenir. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de perspectives, parce qu'il n'y a pas de ressources... Le gros problème de l'Afrique, c'est la corruption et c'est ce qui est à l'origine de beaucoup de nos maux. Et si on considère que c'est le plus gros problème, il faut y apporter des solutions appropriées. Mais ça n'a rien de personnel."

Croisade contre la mal gouvernance

Paradoxalement, Mimi défenseure de la justice dans l'affaire Karim Wade qu'elle a conduite de main de maitre, aphone sur l'exclusion de Khalifa et de Karim lors de la Présidentielle de 2019, enfile aujourd'hui la robe pour défendre avec véhémence Ousmane Sonko, n'hésite pas à charger la justice et s'érige en bouclier contre l'exclusion de candidats. À ceux qui seraient tentés de l'accuser de changer de discours par pur opportunisme, elle rétorque : "Les chefs d'accusation ne sont pas les mêmes. Il ne faut pas non plus mélanger les serviettes et les torchons. Les faits sont différents... Dans cette affaire (Karim Wade), il ne s'est pas agi d'instrumentalisation de la justice. Les gens ont été traduits en justice pour des faits bien précis." L'ancienne ministre de la Justice d'ajouter : "Encore une fois, ça n'a jamais été personnel ; c'est le PDS qui a voulu en faire un faux argument parce qu'ils sont allés se réconcilier avec le président Macky Sall. Il fallait bien qu'ils servent un argument à leurs militants qui sont des opposants radicaux depuis toujours. Une fois qu'ils ont fait leurs arrangements en haut, il fallait bien trouver des alibis."

Au Parti démocratique sénégalais, ce discours a du mal à prospérer. Pour les partisans de Karim Wade, il ne fait l'ombre d'un doute que Mimi s'est impliquée personnellement pour faire mal à Karim en instrumentalisant l'institution judiciaire. "Vous savez, quand on a perdu le pouvoir, le président Macky Sall avait lancé tous les corps de contrôle pour fouiller la gestion de Karim, mais ces derniers n'ont rien trouvé. Madame Aminata Touré est venue dépoussiérer la Crei pour pouvoir atteindre Karim Wade et le PDS. Elle s'est personnellement impliquée pour nous faire mal. Et c'était pour sa promotion personnelle. Nous qui l'avons vécu dans notre chair, nous savons quel rôle elle a eu à jouer dans cette affaire", se défendait dans "EnQuête" la responsable de la communication du PDS, Nafissatou Diallo, suite à l'approbation de la destitution d'Aminata Touré de son poste de député.

Une chose est sûre, Mme Touré était ainsi devenue, grâce à ce dossier (Karim Wade), scrutée aussi bien sur le plan national qu'international, l'un des personnages les plus importants du régime. À la fois puissante et gênante, elle était également forte du soutien populaire des Sénégalais. À tel enseigne que certains avaient déjà vu sa promotion comme Première ministre comme un cadeau empoisonné pour mieux l'abattre. Nommée PM le 1er septembre 2013, elle est limogée le 4 juillet, soit 10 mois seulement après.

Mimi devint ainsi la détentrice du record du Premier ministre qui a le moins duré au poste depuis au moins 2000, pour ne pas dire de toute l'histoire du Sénégal. Pour justifier le limogeage du chantre de la bonne gouvernance, il est invoqué sa défaite aux élections locales de 2014, face au tout-puissant maire sortant Khalifa Ababacar Sall.

Sacrifiée selon beaucoup d'observateurs, Mimi prend ses distances et commence ses critiques contre le régime. Comme lot de consolation, elle sera nommée envoyée spéciale du président de la République en février 2015, poste honorifique qui ne signifie pas grand-chose aux yeux de nombre de Sénégalais.

Pour quelqu'un qui a été numéro 2 du régime, c'était loin d'être gratifiant. Mais la dame de fer l'accepte et fait profil bas. En 2019, à la faveur de l'élection présidentielle, Mimi revient en force en tant que patronne de l'équipe de campagne. Comme en 2012. Suite à la victoire du président au premier tour, elle retrouve encore un poste jugé à la dimension de son apport au sein du parti au pouvoir. Elle sera nommée présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), en remplacement d'Aminata Tall.

À ce poste, Mimi fait un peu mieux qu'à la primature, avec 17 mois. Limogée pour céder la place au nouvel allié Idrissa Seck, la "rebelle" entre à nouveau dans le maquis et multiplie les critiques contre le régime du président Sall. C'est là qu'elle commence à se mêler au débat sur une éventuelle troisième candidature, avant d'accepter plus tard de rentrer à nouveau dans les rangs, en tant que coordinatrice nationale du pôle parrainage à Benno Bokk Yaakaar, ensuite tête de liste de la majorité présidentielle.

Au sortir de ces élections, alors qu'elle s'attendait à être portée à la tête de l'Assemblée nationale, elle fut lâchée par ses pairs et par le président. C'en était trop. Mimi se radicalise et prend son destin en main.

À la question de savoir si elle ne s'est pas sentie trahie, elle rétorque : "En politique, les sentiments n'ont pas beaucoup d'importance. Ce n'est pas un jeu pour âmes sensibles. Mais je pense que fondamentalement, ce qu'il faut, c'est de la conviction, de l'engagement et toutes les qualités de la vie... Être politique ne signifie pas être sans valeur. C'est en tout cas ma conception."

Ambitions présidentielles

Née le 12 octobre 1962 à Dakar, Aminata Touré passe l'école primaire à Tambacounda où son père a été affecté, avant de rejoindre le lycée Gaston Berger de Kaolack après l'entrée en 6e, puis au lycée Van Vollenhoven de Dakar où elle a obtenu le baccalauréat. En France, l'ancienne lauréate du Concours général s'oriente en sciences économiques ; ce qui est un grand apport dans son parcours de femme politique. Les sciences économiques, selon elle, c'est fondamental dans la gestion de l'État. "Être économiste, c'est une perspective qui permet à chaque être humain de pouvoir se loger, de pouvoir se nourrir, de remplir son objectif économique. C'est ça l'économie, au fond. Et c'est une science qui a beaucoup évolué. Aujourd'hui, on parle de sciences socioéconomiques. Parce qu'on s'est bien rendu compte qu'il y a la psychologie, le droit, la sociologie... Et tout ça, on en a besoin. Et je crois que c'est ce qui a manqué au président Macky Sall qui est fondamentalement géologue. Cette dimension sciences sociales lui a beaucoup manqué, à mon avis. C'est pourquoi, par exemple, il y a un déphasage total entre lui et sa jeunesse qu'il a du mal à comprendre".

Candidate à la Présidentielle de 2024, Mimi souffre cependant d'un défaut de base électorale. Mais elle donne souvent l'exemple de Macky Sall qui habite Mermoz à Dakar (même s'il vote à Fatick) et qui ne gagne pas dans l'école la plus proche de chez lui.

En sus de la bonne gouvernance qu'elle espère au coeur de la campagne, Aminata Touré accordera aussi une grande importance à l'investissement humain. "Si je devais faire une critique de ces 11 ans, c'est qu'on n'a pas fondamentalement su faire la balance entre l'investissement infrastructurel et l'investissement humain. On n'a pas pensé à la construction du Sénégalais dans 10 ans, dans 20 ans, même si c'était dans le Yoonu Yookute... Pour ce faire, la culture est fondamentale. Mais sous nos cieux, quand vous nommez quelqu'un à la Culture, il pense qu'on l'a sanctionné. C'est d'ailleurs ce qui nous différencie des Chinois, par exemple. Il faut en revenir aux valeurs, aux fondements de notre société : le 'ngor', le 'jom'... Construire le citoyen. Je crois que c'est le chantier. Il faut qu'on soit bienveillant les uns les autres".

En tant que femme candidate, l'ancienne tête de liste de BBY croit fort en son étoile pour la Présidentielle de 2024. Pour elle, être femme n'est plus un obstacle au Sénégal pour occuper certains postes. "Je le crois très sincèrement pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'on a eu des exemples à la base. Il y a des femmes qui ont battu des hommes. J'aime bien citer l'exemple de Mahécor Diouf à Guédiawaye ; elle avait en face le frère du président, une ministre de la Jeunesse, un DG puissant : elle les a battus. Je pense que les Sénégalais sont plus intéressés par les profils que par les sexes. Ce qui est important, c'est surtout de connaitre le Sénégal, d'avoir de l'éthique".

Quand je serai présidente...

Si elle devient présidente, Mimi promet d'accorder une place importante à la Jeunesse qui constitue 70% de la population. Une frange dont les aspirations n'ont jamais été correctement prises en charge, selon elle par les différents régimes qui se sont succédé depuis l'indépendance. "L'État n'a jamais pris la question de la Jeunesse au sérieux. À quelques exceptions près, le ministre de la Jeunesse a toujours été le moins diplômé ; c'est une indication."

Cela dit, même si elle constate l'échec de l'État dans la crise actuelle de la Jeunesse, Amina Touré estime que les parents ont également leur part de responsabilité. "On se retrouve avec une jeunesse sur qui on veut faire reposer des responsabilités qui ne sont pas les siennes. Les jeunes paient les irresponsabilités sociales et familiales. Un jeune de 22 ans, 25 ou 30 ans il n'a pas vocation à nourrir sa famille, à s'occuper de sa mère, de ses soeurs. Ça, c'est le rôle du chef de famille. Les jeunes doivent mener leur vie, jouer au football... C'est vraiment trop de pression qu'on met sur la tête des jeunes", a-t-elle relevé, réagissant sur le fléau de l'émigration irrégulière.

Ancienne directrice des droits humains au FNUAP, Mme Touré est aussi une défenseure de la planification familiale "volontaire". Pour elle, il faut amener les parents à planifier leurs naissances de manière volontaire. "Ce n'est pas antinomique avec l'Islam, c'est ce que fait le Maroc, la Tunisie, même l'Arabie saoudite", justifie-t-elle.

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