À l'approche de la fin du dépôt de dossiers de candidature pour l'élection présidentielle, la HCC donne ses instructions aux acteurs. Des services étatiques jusqu'aux candidats en passant par la question du certificat de nationalité.
La HCC n'est pas un lieu pour la précampagne des candidats ni un lieu où ils étalent leurs programmes, » ce sont les mots de Florent Rakotoarisoa, président de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), hier, à Ambohidahy lors d'un point de presse. Lors duquel, il a tenu a adressé trois recommandations pour l'ensemble des acteurs à l'élection présidentielle à venir.
La première recommandation concerne les autorités étatiques qui délivrent les pièces à fournir pour la candidature à la présidentielle comme les services fiscaux, le Trésor, le tribunal ou encore les « fokontany ».
Le président de la Haute Cour déplore les mécontentement de certains candidats sur la lenteur des procédures pour l'acquisition de certaines des pièces à fournir auprès des services étatiques. « Que le problème d'un éventuel rejet de candidature ne vienne pas des services publics », déclare-t-il.
La HCC prendra ses dispositions au cas où de tels faits sont constatés. « S'il est prouvé que le problème vient de tel ou tel service, la Haute Cour va prendre ses dispositions. On ne peut pas accepter ce genre de manquement car cela pourrait entraîner des perturbations, » poursuit-il.
Pour les candidats
La seconde recommandation concerne les candidats, le président de la HCC incite ces derniers à lire attentivement la liste des pièces à fournir pour leurs dossiers et essayer de les compléter le plus vite possible pour ne pas rejeter le tort sur la HCC ou sur l'État.
Florent Rakotoarisoa somme aussi les candidats de ne pas faire exprès de freiner la procédure de dépôt de leurs candidatures. Les candidats potentiels pour la prochaine élection présidentielle ont aussi eu leur lot de remarques et recommandations de la part de la Haute Cour Constitutionnelle, hier.
Pour le président de cette institution, Ambohidahy n'est pas un lieu pour les candidats de faire la précampagne ni d'étaler leurs projets de société. Il n'est pas non plus utile d'amener une foule à la HCC si le candidat n'a pas encore l'intention de déposer ses dossiers de candidature. Cette allusion est une pique lancée contre Julia Mickaelle Rasolofonoroniaina qui est venue dernièrement à la HCC avec plusieurs de ses partisans alors qu'elle venait juste pour déposer une requête. « Il est aussi inutile de venir en nombre si vous voulez juste déclarer que vous allez faire votre déposition le vendredi premier septembre », fustige Florent Rakotoarisoa avec un soupçon d'ironie.
Selon le président de la HCC, la remise du certificat de nationalité des candidats dépend entièrement de l'appréciation des tribunaux. C'est aux juges de voir si un candidat est éligible pour avoir le certificat. Le cas échéant, le candidat peut toujours déposer une requête auprès du ministère de la Justice car c'est lui qui a le dernier mot.