Quelques heures après la publication des résultats de la présidentielle indiquant la victoire d'Ali Bongo (64,27% des suffrages exprimés), un groupe de militaire a annoncé, le 30 août, avoir « mis fin à son régime).

Dans un communiqué lu à la télévision nationale gabonaise, les Forces de défense et de sécurité réunis au sein du comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRE) a annoncé prendre le pouvoir et annulé les résultats de la commission électorale déclarant vainqueur le président Ali Bongo avec 64.27% contre 30.77% pour son challenger Albert Ondo Ossa.

« Nous mettons fin au régime en place. A cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés ». « Les frontières sont fermées jusqu'à nouvel ordre », ont indiqué les militaires s'exprimant au nom du (CTRE).

« Nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime actuel. Il s'agit d'une gouvernance irresponsable et imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale et qui risque de conduire le pays au chaos », précise le communiqué des officiers de l'armée.

Appelant la population « au calme et à la sérénité », les militaires ont assuré leur « attachement au respect des engagements du Gabon à l'égard de la communauté internationale ». Ils ont également annoncé que les frontières étaient « fermées jusqu'à nouvel ordre ».

Des tirs d'armes automatiques ont été entendus à Libreville et les militaires ont annoncé la fermeture des frontières « jusqu'à nouvel ordre ». L'internet, coupé dans le pays par le gouvernement depuis samedi, a été rétabli mercredi matin.