Madagascar: JIOI - Aucune marque symbolique en hommage aux défunts

« Ça aurait dû être... prévenu ! », une phrase conjuguée au conditionnel, c'est ce que les choqués peuvent murmurer du bout des lèvres. Mais hélas, il n'y a plus de « si c'était à refaire ». Personne ne peut retourner en arrière. La douleur alourdit la poitrine. L'enthousiasme s'est malheureusement effondré, remplacé par des cris de désolation. En effet, le drame n'a pas empêché l'ouverture officielle des Jeux des îles de l'océan Indien, car c'était prévu, quoi qu'il en soit.

La flamme des jeux s'est transformée en feu de tristesse, veillant les douze âmes détachées des corps piétinés. Le chef de l'Etat était tellement triste qu'il a confondu les chiffres. Un discours fortement critiqué. Comme c'est facile d'imputer la faute à quelqu'un. Puis, le mécontentement a pris le dessus, car c'était la honte du siècle. Le pays hôte a eu beau projeter des lumières, rafler des médailles d'or, mais cela ne rétablira pas les os fracturés. En vérité, ce sont eux qui sont les héros ! En effet, l'incident à Mahamasina a fait sortir quelques-uns de leur silence. Ils réclament un deuil national. « C'est grave ! Les autorités n'ont rien fait, aucun signe... C'est malheureux », se désole un ancien activiste.

D'autres proposent la construction d'une stèle en hommage à ces courageux voulant assister à un événement marquant de l'histoire du pays car la dernière fois, c'était en 2007. Sûrement, si c'était dans un autre pays, les intendants auraient opté pour des mesures plus symboliques. Pourtant, Madagascar, le pays hôte reste stoïque face à une telle situation. Oui, aucun signe. Les compétiteurs ne portent guère de brassard noir, au contraire, ils célèbrent leur victoire, sans penser aux défunts qui se sont littéralement sacrifiés. « La mort ne semble-t-elle pas plus importante à nos yeux ? », se demande un traditionaliste. Affaire à suivre.

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