Des militaires putschistes ont annoncé ce 30 août 2023 avoir mis « fin au régime en place » au Gabon et avoir placé en résidence surveillée le président Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d'être annoncée. Des entreprises françaises bien implantées dans ce pays d'Afrique centrale ont aussitôt assuré avoir pris des mesures de précaution.
Au Gabon, quelques heures après la tentative de coup d'État, ce 30 août 2023, la situation commence déjà à avoir des répercussions économiques dans le pays. Plusieurs entreprises, notamment françaises, annoncent « suivre activement » l'évolution de la situation.
Parmi elles : Eramet. Le géant minier et métallurgique a annoncé ce matin « une pause dans ses activités ». Une source au sein de l'entreprise française nous indique que cette pause est temporaire, pour « assurer en priorité la sécurité de ses employés sur place ». En effet, l'entreprise a déclaré en fin d'après-midi reprendre ses activités à partir de mercredi. Eramet exploite notamment la mine de manganèse du plateau Bangombé. Le manganèse est un métal utilisé dans la production de batteries électriques.
Eramet n'est pas la seule société touchée par la situation. TotalEnergies indique être « mobilisée pour assurer la sécurité de ses salariés et de ses opérations ». L'entreprise assure notamment la distribution de produits pétroliers dans le pays avec 45 stations.
Côté aérien, Air France indique avoir supprimé deux vols devant relier Libreville à Paris demain mercredi 31 août, en raison de « la fermeture de l'aéroport de Libreville ». La compagnie précise qu'il n'y a « pas de fermeture de l'espace aérien gabonais à ce stade ».
Plusieurs entreprises indiquent aussi qu'elles avaient mis leurs employés en télétravail depuis le scrutin. Objectif : assurer la sécurité de leurs personnels.