En vue de la préparation du Global Refugee Forum qui aura lieu à Genève du 13 au 15 décembre prochain, le ministère de la Justice épaulé par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés et Focus Development Association (FDA), a convié toutes les institutions concernées à une consultation sur les questions des réfugiés et des personnes apatrides à Madagascar le 29 août dernier au Le Pavé Antaninarenina.
Madagascar a en effet été invité à participer au deuxième grand événement international en faveur des réfugiés et des apatrides, tout comme lors de la première édition en 2019, et aura l'opportunité d'y présenter ses principales avancées et les défis à relever en matière de droit à la nationalité et de protection des réfugiés.
Outre la préparation de cette participation à ce grand sommet en décembre, l'objectif de cette consultation a été de renforcer les engagements pris par l'Etat malgache en matière de résolution de l'apatridie, de proposer des solutions pour améliorer les conditions de vie des réfugiés à Madagascar mais également de discuter des difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de ces engagements et de recueillir les propositions et recommandations des participants à cette consultation.
Pour rappel, l'Etat malgache avait pris deux engagements sur l'apatridie en 2019 à Genève : résoudre les questions liées au problème de la nationalité et mettre en place le bureau des apatrides et réfugiés à Madagascar et le rendre opérationnel en mettant en place son cadre juridique.
Selon les explications d'Ando Lova Razafiarison, responsable juridique auprès de FDA, « des efforts ont déjà été engagés dans ce sens. Parmi ces derniers, le plan national d'action sur la réduction et l'élimination de l'apatridie proposé en 2019, qui n'est cependant pas encore validé par le ministère concerné . Par ailleurs, la proposition de réforme sur la loi n°001/2021/PL relative à la nationalité malgache est également en cours de processus législatif », selon toujours ses explications, « un signe d'engagement même s'il n'est pas encore validé ». Le bureau des apatrides et réfugiés n'est donc actuellement pas encore mis en place même s'il est déjà prévu par les textes. Sa mise en place a d'ailleurs été au coeur des débats lors de cette consultation.
« Parmi les blocages sur la mise en oeuvre des engagements figurent peut-être un manque de volonté politique, mais également des lacunes dans la communication sur l'apatridie, malgré tous les efforts déjà engagés », confie Ando Lova Razafiarison.