A Yancheng, dans la province du Jiangsu, les habitants ont hérité d'une longue tradition maritime. S'inspirant de ce savoir-faire ancestral, des entrepreneurs ont introduit la technologie d'une manière originale dans l'aquaculture, notamment l'élevage des crabes et la pisciculture. A travers une gestion adéquate de l'environnement, ils exploitent de grandes superficies avec maestria.
Le savoir-faire local peut bien bénéficier de l'apport de la technologie et de l'intervention des scientifiques pour être en phase avec les défis du présent. C'est ce qu'ont compris certains entrepreneurs agricoles à Yancheng dans la province du Jiangsu.
Ils ont opté pour l'aquaculture écologique en exploitant de grandes superficies pour élever des crabes et faire de la pisciculture. C'est le cas d'une entreprise agricole qui intègre l'élevage écologique en circuit fermé du crabe poilu sur une superficie de plus de 300 hectares.
Dans ce vaste endroit, les étangs s'étalent à perte de vue. Des machines pourvoyeuses d'oxygène aux crabes sont disposées de part et d'autre des étangs. Elles contrôlent également la qualité de l'eau pour le bien-être des crabes.
L'un des responsables de la ferme, Zhou Kai nous explique l'apport de la technologie dans la bonne marche des activités. La collaboration avec les instituts scientifiques permet également de préserver le cadre d'élevage des crabes.
Évoluant dans un environnement propice à leur développement et nourris conséquemment, les crabes se reproduisent abondamment à la satisfaction des responsables de la ferme. Chaque année, ce sont au moins 700 tonnes de crabes qui sortent de la ferme pour être expédiés dans toute la Chine et à l'étranger.
M. Zhou entend poursuivre la fructueuse collaboration avec le monde scientifique pour améliorer le travail. Dans cette localité, la modernisation de l'aquaculture contribue à la revitalisation rurale d'autant plus de nombreux emplois sont créés au profit des habitants.
Tout comme M. Zhou, Cao Yulin est vice-président de la production dans une entreprise d'aquaculture, précisément la pisciculture et l'élevage des crabes. Un tour dans la ferme de l'entreprise permet d'apprécier sa dimension écologique.
Dans un circuit fermé, l'eau est divisée en deux parties, 80% réservés au recyclage. Les 20 % pour les 118 étangs dans lesquels nagent de gros poissons appelés « poissons de surf ».
Selon les explications de M. Cao, l'eau doit est en permanence de bonne qualité pour assurer le bien-être des poissons. La qualité de l'eau réduit considérablement l'utilisation des désinfectants.
L'appellation « poissons de surf » vient du fait qu'un dispositif automatique remue l'eau en permanence et les poissons « s'amusent » en surfant sur les vagues. Le long des étangs sont disposés des boîtes à aliments.
Aux heures de l'alimentation des poissons, un employé passe activer le système automatique et les aliments en forme de granulés tombent tour à tour dans les étangs, générant un remue-ménage spécial.
Afin de pérenniser cette pisciculture écologique, l'entreprise s'investit continuellement dans la recherche et le développement scientifique et technologique en coopérant activement avec des universités et des instituts de recherche scientifique.
L'entreprise a réussi le pari de prendre en compte toute la chaîne de valeur de l'aquaculture qui va de la production à la vente en passant par la transformation. A cet effet, une grande unité industrielle a été mise en place. Dans cette entité ultrasécurisée, les poissons, les crabes et les crevettes sont traités de façon méticuleuse, puis conditionnés de plusieurs dimensions pour être acheminés sur le marché.
Dans la province du Jiangsu, la modernisation à la chinoise est bel et bien en marche. Que ce soit dans le secteur de l'agriculture, de l'élevage des ovins ou de l'aquaculture, les habitants ont bien compris la nécessité de faire cohabiter la tradition et la modernité. Les savoirs locaux s'améliorent au contact de la technologie pour révolutionner l'activité humaine et améliorer le quotidien des populations.
Source CGTN Français (Note de l'éditeur : Cet article reflète le point de vue de l'auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)